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à
Ouarzazate
iouvrez
la carte
et relancez la musique
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Jusqu'à Igherm la route est un filon entre les champs d'arganiers..
et puis...
que le spectacle commence ! La nature nous sert ce qu'elle a de plus
tragique, décors
de minéraux sans la moindre touffe végétale, oubliés dans l'altitude les
rangées d'arganiers...
ils sont devenus plus petits puis ont disparus.. L'horizon n'est que
ondoiement des montagnes,

oueds desséchés au fond des vallées, brillance des centaines de virages de
la route.
La voici notre récompense d'avoir choisi ce tracé ! Les tournants sont des
surprises sur de nouvelles échappées, des montagnes qui se profilent à
l'infini vers le sud, comme si le désert était toujours plus loin. Des
enclos de pierres dressées commencent à construire une architecture humaine.
Les lopins cultivés se mettent à vivre. Un peu partout dans ces terrasses,
méticuleusement définies par des siècles de sueurs, des femmes sont
éternellement courbées vers le sol. Les faucilles coupent des brins de blé
trop secs trop rares et si précieux.
D'hommes point, ils sont au... café, ou en France émigrés pour le travail.
Le costume a changé, il changent tellement souvent au Maroc. La djellaba
souvent bleue
est dominée d'un voile noir complet qui du visage ne laisse apparaître que
les yeux...
Comme une image d'un monde touareg, peut être bien d'ailleurs.
Surprenant ces grands signes amicaux que nous font ces femmes depuis leur
champs,
et l'abord apeuré lorsque je vais tenter de faire une série photo..
surprenant... ou alors !!!!
Des femmes, rien que des femmes et des anciens, les hommes d'ici sont en
Europe.
Pour tromper le temps on compte les virages, et puis on abandonne il y en a
trop, plusieurs centaines c'est sûr et pas "aux normes". La signalisation
des bas côtés dangereux n'est que petits tas de pierres. On compte les
voitures, ça c'est plus facile:1,2,3,... sur 87km, 6 autos,
1 bus, 1 camion
en panne en plein milieu de chaussée, 2 ânes.. et nous et nous !
La valse des virages n'est pas rapide... on voit le soleil qui se prépare à
nous faire son coup quotidien.. alors tant pis les palmeraies paradis, les
maisons rouges qui apparaissent.
On accélère, Fleurette n'aime pas trop... mais Tafraoute se déguste
le soir dans l'embrasement du couchant. L'accumulation des rochers rouges
est encore dans nos souvenirs.
Mais là nous avons mal évalué le timing de la route, plus de 2 heures pour
80km...
et le soleil
saute de l'autre côté de la crête alors même que noue arrivons à Tafraoute.
Vite, vite,on oblique vers le haut de la vallée là où quelques rayons
illuminent encore les pitons..
mais nous avons loupé le rendez-vous du
spectacle %-((((
On retrouve notre halte de 80 avec Gilles, au pied du grand hôtel sur la
colline, mais c'est devenu un parc.. n'empêche que nous avions eu chaud avec
le C35 malgré le rafraîchisseur !
Ce soir ce sera camping. Le cadre est agréable, un Chausson et un LeVoyageur
se le partage.
Salon face au décor... même si la pancarte toilettes nous le gâche un
chouia.
Pas de resto mais le gardien camping va nous chercher des brochettes au
resto voici.
Ce sera donc encore rest'à bord ! Sacré vacances le cordon bleu !
vendredi 14.
Ouverture sur rochers rouges palmier en front de scène.
Le chausson traîne savate, le voyageur dort encore, un 4x4 arrivé dans la
nuit repart déjà,
dans un angle un cyclo rédige son carnet de route sur un coin de petite
table...
petite vie de camping en mai !
Le circuit découverte commence par Aguerd Oudad le village blotti au pied
d'un rocher pyramide."Li chapeau de Napoléon"... décidemment il est passé
partout !
Plus loin dans l'imprécision générale des guides, qui n'y ont pas mis les
pieds, l'hallucination colorée d'un peintre belge qui a coloré les rochers
perdus dans l'immensité..
Il faut vouloir voir... on a voulu ! Demandez donc à Daky !
Le Routard nous suggère de suivre 3km une "petite piste"...pour atteindre le
site.
Fleurette, bonne nature, et qui en a vu d'autres ne se choque pas trop des
ondulations hors normes des rigoles, mais point trop n'en faut, "ici ou je
casse le nez ou j'arrache l'arrière !".
Comme je tiens encore à mon salon arrière... on fera le reste à pied !
savante manoeuvre
de demi-tour sur place et on laisse notre destrier en pleine nature sous le
soleil ardent.
"Tu veux venir Daky ?" Quelle question ! Chapeau, lunettes... et oubli
d'eau.
"Dis patron c'est encore loin la mer bleue ?" Daky en tire la langue... vous
verrez vous lorsque vous aurez 16 ans d'age chien ! Et pourtant au bout
d'une demie heure de marche on les voit
là-bas au lointain les rochers
bleus... Bof, faut t'il vraiment aller jusqu'au bout ?
"Patron je t'attends à l'ombre... si ti veux..." bon ok, j'ai compris tu
veux que je te porte comme au temps ou tu avais tes problèmes de train
arrière ? Je veux bien te porter mais je porterais pas la patronne ! Tu sais
que tu es lourd !
Malgré tout nous n'avons pas le courage d'aller jusqu'au bout, et au
portique en pierres percées
on vote le retour. je me suffirais d'une image en téléobjectif. Sont fous
ces belges de venir peindre des rochers ici... y avait pas plus près ?
  
Au retour on croise un 4x4 di touriste, li chauffeur Marocain nous salue, li
touristes y pas !
deuxième étape découverte, à l'autre bout de Tafraoute, Oumesnat, la "maison
traditionnelle".
Information encore bien indigente... on avance, pour buter dans la ruelle
de terre du village
sur une pigeot en panne qui barre la route. "Y faut changer
la roue, on a pas gonfleur...
pour la maison
ti va à pied, ci pas loin !"
Dans la pigeot un amalgame mal odorant. "Ci résidu de l'olive après l'huile
!".
Et il est où le moulin ? "A côté, si ti veux ti peux voir !"...pour voir on
voit. Dans la petite cour
un âne tourne inlassablement pour entraîner une
antique meule.
"Approche pas, il est méchant !" nous dit le conducteur. Buridan a un cache
sur les yeux, pour ne point voir sa vie d'âne. Bien vite le maître des lieux
enlève le cache... pour la photo. Serait ce donc politiquement incorrect ?
Hi-han, hi-han... Buridan qui à compris qu'il a des témoins médiatique nous
sert sa revendication.
Point n'y fait ! Ya-hoo, ya-hoo... chaque arrêt et ponctué par un relance la
pauvre bête.
Leçon de pressage, les olives, la roue, la pâte, le scourtin, le pressage et
enfin l'huile.
Salut Buridan, on ne peut pas grand chose pour toi, mais tu as raison de
râler !
Le chemin vers la maison traditionnelle s'enfonce dans l'oued, longe un
cimetière rustique où une tombe nouvelle sèche avec son assiette
traditionnelle pour les offrandes des vivants.
Collé contre les rochers le hameau d'un autre temps. Passé l'oued le chemin
devient escaliers,
encore 100 mètres nous promet un panneau...
"Bonjour Madame, bonjour Monsieur... soyez bienvenus ! Je vous attendais ! "
Ben voyons !
"C'est mon père qui a réalisé cette exposition. moi je continue car il a des
problèmes d'yeux."
Moustapha nous guide dans le petit dédale des pièces traditionnelles de
l'habitat berbère
de cette région. Cuisine, salon des invités, grenier des réserves, moulin à
huile d'argane...
Sur la terrasse qui offre une vue imprenable sur la vallée on passe aux
confidences.
De là il observe l'arrivée des bus touristiques depuis leur départ de
Tafraoute, il les suit le long de la route et peut ainsi soigner son
accueil.. Il arrive de voir arriver 10 caravanes comme nous !
  
Ils ont commencé cette maison depuis longtemps mais ce n'est que depuis 1 an
qu'il cherche vraiment à la faire connaître. Elle, et aussi la maison
d'hôtes qui est à quelques pas dans
la solitude regenérante du hameau. Si l'envie vous prends ! tel: 066918145.
Retour laborieux par le sentier devenu encore plus étouffant...
La ville s'est vidée, d'autant plus que nous sommes vendredi... férié
religieux.
Magasins fermés, net fermé... on avance...
Tiens regarde, c'est ici que l'on s'est posé en 80 ! La grande place sous
l'hôtel des Amandiers
à guère changée... l'eucalyptus à grandi, va t'il nous reconnaître ?
En tout cas son ombre est devenue imposante. On glisse le nez de Fleurette
après étude balistique de l'évolution de l'ombre.. Quelle fraîcheur !
Un petit coup de rafraîchisseur ! Là encore remontée de souvenirs. Nous
avons toujours
le même, un bon Coleman ancêtre des Travel-Cool
d'aujourd'hui, ici en 80 il faisait ses débuts.
En plein mois d'août, toutes vitres du C35 fermées, on avait gagné 10° de
moins...
Aujourd'hui toutes vitres ouvertes, en simple position ventilo, il nous
entre l'air de l'eucalyptus.
Il nous faut encore une centaine de kilomètres pour Tiznit première étape du
'retour" !
Route difficile de montagne, moins spectaculaire que celle d'hier, longue,
longue...
La plaine apparaît subitement, on l'avait perdue depuis tant de jours.
Plaine et triste !
Tiznit surgit de cette steppe aride. On retrouve un peu de
pisé, supplanté depuis 2 jours
par la pierre. Les murailles roses des remparts commencent à rougir.
Opération Internet, stressante comme à l'habitude, 3 messages reçus, 4 envoyés: une heure !!!!
Il nous reste peu de temps avant la nuit... nous abandonnons le projet
Tifnite..
allons pour Aglou-Plage... l'idée ne nous emballe pas, on verra bien
!
Pour un peu on ne vois rien, le ciel se couvre soudain de gros nuages gris,
et l'arrivée sur l'océan a une allure de mer du nord ! Un marabout en front
de mer semble incongru.
Un camping presque vide à l'arrivée avant la plongée vers la plage... 2 camping-cars
perdus.
En bas le parking de la plage est vide.
Caravane: 5 dirhams, oulalouh ! Stationnement interdit la nuit. Bon ça va on
a compris !
Au dessus de la plage et de son poste de police dissuasif, la plateforme
parking vide de l'hôtel resto Aglou-Beach. Allez on tente... Suzy va
négocier un rest'à bord avec nuit-parking.
Ca marche! Au menu sole grillée sur fond de marabout océanique.
"Vous arrivez quand li camping-cars ils sont tous partis !" Notre serveur
est volubile en nous glissant les soles par la vitre du salon ouverte sur la
nuit.
Ah et ils étaient nombreux ?
"Oh oui, oui... pendant 2, 3 mois beaucoup, beaucoup... c'est pas bien !"
Stationnement interdit la nuit. Bon ça va on a compris !
Soirée organisation, moult essais téléphoniques pour joindre des contacts
que nous devons rencontrer ces prochains jours. Moults échecs ! vérif des
indicatifs, et pourtant ils sont bons !
Bah... on verra demain !
Demain c'est décision: Maroc 2010 ou pas ? Radio Rabat est fébrile. RFI
prudente.
Ca va dipendre !
Mythique Agadir
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