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Mercredi 7
août 120.294 8 et 9h 48 km
La journée débute
par une baignade dans les eaux "fraîches" des criques voisines,
puis nous
partons visiter la grosse bourgade de Pirgos célèbre pour ses carrières
de
marbre et son école de sculpteurs de renommée nationale.
Le bourg est des
plus agréable, chaque maison est ornée de marbre au-dessus des portes
et
des fenêtres, les fontaines, les églises et même le cimetière ne sont pas
épargnés par
la "marbro-manie". De nombreuses boutiques d’anciens élèves
sont éparpillées dans le bourg.
Le centre vivant
de Pirgos est sa place de village, minuscule, entouré de tabernas et de
cafés qui ont installé leurs tables sous l’ombre du platane bicentenaire ;
l’endroit est plaisant au possible.
En sortant des
ruelles, Sylvie remarque dans la vitrine d’un quincaillier, de bien
curieux brocs
à huile, sorte de pipettes fines et élégantes, fabriquées
dans des bidons d’huile … d’olive
ou de tournesol : superbe et très
original. Le patron nous tire dans son arrière boutique jonchée de bidons
vides, et de ces objets en cours de réalisation : entonnoirs, pelles, range-crayons …
Zut, zut, zut et
zut, nous avons oublié de faire une photo, tellement pris par
l’ingéniosité
de cet homme ; ces créations ressemblent à ce que font les
jeunes gamins africains
avec des bidons. Sylvie craque et
achète une burette ornée de motifs d’olives.
Du col venteux où
une éolienne est installée, nous embrassons la côte sud
et l’île de Syros
toute proche.
En surplombant
Kardiani nous repérons quelques belles plages lovées au creux de petites
criques, mais pour l’instant nous rejoignons Kolimbithra petite plage sur
la côte nord.
Les petits
villages de Kaloni et Komi sont très beaux et leur blancheur se détache
sur la rare verdure du delta fertile qui mène à la mer.
Tiens ! encore
une 2CV, nous en avons déjà vu plusieurs dans l’île, il faut dire
qu’elles
ne doivent pas avoir un kilométrage trop élevé, vu la taille de Tinos.
Hélas, trois fois
hélas, l’endroit est impossible pour s’arrêter correctement et profiter
de
la grande bleue ; le parking est en hauteur, il est surchargé et un vent
tourbillonnant
et soulevant la poussière, nous fait fuir.
En chemin, le
temps étant très clair, nous pouvons voir face à nous un grand nombre
d’îles, parmi lesquels du nord au sud : Giaros, Syros, au loin Sifnos par
où nous finirons notre Odyssée, Antiparos, Paros que nous découvrirons
demain, l’imposante Naxos
et ses montagnes voisinant les 1.000m, juste
devant elle Délos et Mykonos ;
une bien belle vue sur les Cyclades !
Demi-tour, nous
refaisons le chemin en sens inverse, mais ce n’est pas grave, les
distances sont si petites qu’il nous faut à peine 15mn pour descendre la
pente vertigineuse vers Gianaki plage de galets roulants sous les flots,
et surplombée par le merveilleux bourg de Kardiani.
Baignade, repas
et dodo toutes fenêtres ouvertes dans un peu de fraîcheur à 26°.
Non sans avoir
admiré les lumières d’Ermoupoli, capitale de Syros à quelques encablures
de là.
Jeudi 8 août 120.342
8h 35 km
Nous avons décidé
d’organiser nos journées en deux parties, le matin : visites des villages,
sites divers … et après-midi : baignade, repos, sieste et … sieste !
Ce matin, nous
retraversons ce paysage aride et travaillé en terrasses, hélas plus
beaucoup cultivées, l’île doit posséder des milliers de kilomètres de
murets patiemment érigés par
des générations de petits agriculteurs qui
élevaient aussi, pour améliorer l’ordinaire des pigeons dans ces
magnifiques œuvres d’architecture que sont les 800 pigeonniers encore
debout.
Sylvie les compare un peu aux constructions du Yémen par leurs
formes géométriques.
  
Les plus beaux
spécimens se voient dans la vallée que surplombe Tarabados, depuis le beau
village où les quelques vieux habitants sont d’une grande hospitalité.
Philou repère une route
qui longe certains d’entre eux, et c’est en
partant vers Smardakion que nous cheminons à pied entre les sentiers de
pierre à la découverte de ces merveilles.
Le village de
Skalados est très fleuri et des mieux entretenu ;
sa route nous conduit à
nouveau vers le monastère de Kehrovouniou.
Les guides ne
mentent pas, ce monastère est vraiment un village à lui tout seul, des
dizaines
et des dizaines de maisonnettes miniatures sont autant de
cellules monacales. Chaque nonne possède soit une petite terrasse, soit un
accès sur une microscopique placette qui sont nombreuses ; un vrai
labyrinthe de ruelles, de placettes, de terrasses, de chapelles
et
d’églises dont trois sont ouvertes : un vrai endroit de douceur, sérénité
et beauté.
Les Grecs,
fervents croyants honorent leurs saints, la Vierge et l’Enfant Jésus ;
les
cierges sont autant de témoignages et de demandes personnelles ; certaines
femmes venues en pèlerinage, après avoir embrassé les icônes, comme c’est
la coutume,
y passent les photos de leur proche en faisant une prière.
Nous aimons
particulièrement les églises orthodoxes, chargées d’encensoirs,
recouvertes d’icônes dorées, baignées du parfum puissant de l’encens ;
elles nous changent
de nos églises ; d’ailleurs les églises catholiques de
l’île sont aussi austères que les nôtres.
La plage d’Agios Ioannis Porto, face à l’île de Mykonos et de sa capitale étincelante
de
blancheur, sera notre étape pour l’après-midi et la nuit. Sylvie fait la
sieste
pendant que Philou gonfle le nouveau bateau pour partir vers des
criques désertes.
Après quelques
coups de rames et beaucoup de sueur, nous profitons en tenue de …
en tenue
de … Philou et Sylvie, des eaux transparentes de ce petit coin de paradis.
Deux familles de
gitans viennent prendre le frais, les hommes se baignent en pantalon,
les
femmes toutes de longues robes bariolées vêtues, prennent des photos ;
puis chacun dîne sur le plateau du pick-up d’un peu de pain et de fromage.
Chaque soir donne
lieu au rituel barbecue de Philou, et parfois de bain de minuit en tenue
de … Philou et Sylvie. A quelques
encablures de notre campement, Mykonos brille de tous ses feux,
restaurants, discothèques, hôtels et pensions ; aux jumelles nous
distinguons même
les 5 moulins blancs faisant de cette ville de plaisir,
une magnifique carte postale.
De temps en
temps, les ferries qui continuent leurs ballets maritimes éclairent la
nuit
de leur guirlande faîtière.
L’endroit est
tranquille, mais c’est sans compter sur de petits moustiques piqueurs
qui
attaquent même Philou, lui qui est d’habitude épargné par ces femelles
voraces.
Et pour parfaire
les nuisances, une bande de jeunes chante et danse sur de la techno
jusqu’à 5h du mat’ ! Mais où est "notre" Grèce des années 80 ?
Moustiquaires
tirées, bombe pulvérisée, les insectes sont réduits au silence éternel
et
nous essayons de retrouver le sommeil entre deux pointes de décibels.
Vendredi 9
août 120.377 8h30 14 km
Ce matin, il nous
faut faire le plein de nourriture et d’euros car les compagnies de ferries
n’acceptent pas les CB, ils nous ont expliqués que la commission prise par
les banques … mangeait leur bénéfice.
Sylvie achète
dans une jolie boutique, une sculpture de tête cycladique,
mais bien
d’autres merveilles recouvrent les étalages : statues de marbre, de
bronze,
bijoux en argent d’inspiration ottomane …
Nous déjeunons
toujours sur l’ancien port maritime ; puis c’est l’embarquement sur l’Ithaki
de la Blue Star Ferries pour l’île de Paros, avec une escale sur la
célébrissime et noctambule Mykonos ; le temps d’admirer les moulins de
plus près et d’apercevoir la non moins célèbre Petite Venise qui fait les
beaux jours des vendeurs de cartes postales grecques.
Pas de regrets,
il faut faire des choix et Mykonos ne fait pas partie de nos aspirations,
même si nous passons à côté d’une ambiance particulière, de beaux couchers
de soleil …
ce n’est pas grave.
Nous voilà
repartis, et nous longeons Délos mais hélas les ruines sont sur l’autre
versant ;
nous contournons Paros et entrons dans la magnifique baie de Parikia.
A gauche sur le
cap, nous repérons une belle petite chapelle, quelques bosquets,
des
plages et aucunes voitures, ni constructions : c’est décidé, nous allons y
passer la nuit.
Du bateau, le
repérage est facile, une route longe la mer, puis se transforme en piste,
remonte vers un petit col et aboutit à notre futur petit paradis.
L’arrivée dans
notre seconde île est beaucoup plus mouvementée, beaucoup de monde,
beaucoup de jeunes, une kyrielle de tavernes et restaurants en front de
mer ;
le contraste est saisissant avec la calme et rude Tinos.
Direction Krios,
puis Agios Fokas et enfin nos attentes sont comblées :
le BONHEUR est, non
pas dans le pré, mais au bord de cette rade splendide.
Personne
alentour, seulement le ballet incessant des ferries qui rallient l’île
véritable plaque tournante des Cyclades et les lumières virevoltantes des
bougies
dans la chapelle voisine ouverte.
Philou qui a tout
de même roulé 14 km aujourd’hui, nous concocte encore un barbecue
et nous
prenons un bain … d’algues qui sont nombreuses sur le rivage ;
attention
tout de même aux déferlantes que causent les ferries sortant de l’anse de Parikia.
Samedi 10 août 120.391 8h 0 km
Changement de
plan, aujourd’hui nous restons ... à quai, repos, lecture, baignade,
sieste à l’ombre des arbustes, le calme plat, quoi ! Un petit paradis
comme cela
ne se trouve pas tous les jours et nous allons en user et en
abuser.
Deux jeunes
toulousaines s’arrêtent, elles cherchent un site antique …
elles se sont
trompées de chemin et taillent une bavette, nous racontant leur passage
sur Sifnos.
Puis un couple de
belges nous interroge sur la façon dont nous avons rallié la Grèce et les
îles ; et pour clore le chapitre des francophones, c’est une mono suisse
qui a perdu son groupe
de 8 jeunes ; et elle aussi est bavarde !
Baignade et
encore un succulent barbecue de cuisses de poulet en papillote avec
tomates
et champignons : huuuum ! J’ai bien fait d’emmener mon cuisinier !
suite cycladique
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