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Vendredi 2
août 118.964 16h40 597 km
Départ tardif de
Nancy, car Philou a fêté un anniversaire au boulot ; ça tombe bien Sylvie
est en retard, car Evelyne lui a rendu visite hier soir et les deux amies
ont rigolé jusque 3h
du mat’ ! Deux dernières bises à Yoann qui part seulement lundi matin avec
son cousin Xavier pour Argelès et nous voilà sur la grand’route sous un
ciel moutonneux. Nous ne nous sentons réellement en vacances que lorsque
nous franchissons le Rhin vers Mulhouse ; rapide passage en Allemagne,
achat de la vignette suisse et nous nous fixons comme étape nocturne
Milan. Mais avant nous franchissons le tunnel du Gothard où aucun camion
ne circule ;
il fait seulement 35°5 et nous ne battrons pas notre "record"
de 40° des années précédentes.
Philou s’arrête
sur la première aire pour vérifier le moteur,
un gros bruit au passage
d’un pont
a éveillé son attention : le carter plastic sous le moteur est décroché ;
une réparation s’imposera demain matin.
Nous passons Milan et stoppons Bouli à 1h du matin
Samedi 3
août 119.561 8h40 433 km
Réveil matinal à
7h car Philou doit bricoler sous Bouli. A 8h30 nous filons pour une petite
étape de 400km vers Ancône ; mais au bout de 80km l’enfer commence, de
gros bouchons se forment et nous sommes bientôt à l’arrêt pour 45 minutes.
Philou décide de
sortir de ce goulot pour prendre la route de Parme ; au péage
la borne de
paiement n’accepte aucune CB qu’elle soit française ou luxembourgeoise.
Et
un contrôleur nous "libère" en ouvrant gratuitement la barrière :
nous
venons d’économiser 5,90 €.
Mais il faut bien
avouer que nos voisins italiens ont un sérieux problème de routes
nationales,
en dehors des "autostrada", les routes principales traversent
chaque village, chaque ville,
ne nous laissant qu’un peu de répit sur les
"tanganziale" voies express de contournement.
Nous avons
l’impression d’avancer un tout petit peu, mais force est de constater
que
nous n’avons parcouru que 65km en deux heures.
A Modène, nous
recroisons l’autoroute et nous y remontons, comme à chaque fois
que nous
l’avons quittée dans le passé. Philou quitte le volant qu’il tenait depuis
4h
et Sylvie le soulage un peu en avançant lennnnnntement, très
lennnnnntement.
Philou a trop
faim et se concocte une omelette en roulant, puis il en prépare une autre
pour Sylvie qui lui rend le volant : mais qu’est-ce qu’il ne faut pas
faire pour arriver à temps ? Huuuuum, elle est délicieuse ton omelette
Philou !
Pourtant à
Bologne, nous ne sommes qu’à 250km de notre ferry.
Soudain, sans
rien comprendre, la circulation repart et Philou cale Bouli sur 110 km/h ;
Sylvie se livre alors à de savants calculs, et pense qu’à cette vitesse,
nous serons arrivés
à 15h30 au port … vite, vite, vite … mon Dieu faites
qu’il n’y ait plus de ralentissements !
Mais Dieu semble
insensible aux suppliques de Sylvie, et les arrêts reprennent de plus
belle.
A chaque reprise
de vitesse, on refait les calculs … et l’heure d’arrivée se rapproche
dangereusement de l’heure de départ du ferry : 17h.
Vers Rimini, les
"code" (bouchons peut-être ?) reprennent de plus belles,
et Philou essaie
d’appeler en vain le bureau d’embarquement d’Anek Lines à Ancône.
Heureusement, nous sommes samedi et les Français d’Euromer travaillent à
Montpellier ;
on nous rassure, nous assure que le bateau a 2-3h de retard
et que nous n’allons pas le rater : OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUF !
Oh !
joie, oh bonheur car il n’y a plus aucune place dans les ferries jusqu’au
11 août.
Sylvie peut lever
le pied mais pas trop tout de même. Nous arrivons au port à 16h58,
soit 2 mn avant le départ théorique de l’Olympic Champion !
On nous avait dit
que l’embarquement à Ancône se passait mieux qu’à Brindisi,
mais c’est
encore pire : aucune indication, des parkings coincés entre avenue côtière
et mer,
mais tout de même un grand nombre d’agents de sécurité qui parlent
plusieurs langues
et nous orientent vers notre lieu d’embarquement.
Et c’est là que
nous nous engueulons depuis notre départ, les prises de ferries sont
toujours assez tendues, Philou va à gauche, Sylvie pense qu’il vaut mieux
aller à droite : broutille,
le principal est qu’il faut remercier les
compagnies grecques de transports maritimes
pour leur éternel retard.
Merci les grecs !
Rapide validation
de la réservation où on nous apprend que le bateau arrive à … 19h ;
le
temps du débarquement puis de notre montée à bord, nous ne serons pas
partis avant … 22h minimum : soit 5h de retard.
Mais ne nous plaignons
pas, nous pourrons partir et fouler demain le sol grec.
Nous sommes en
possession de notre carton stipulant que nous allons à Patras
et qu’il
faut mettre en évidence sur le pare-brise.
Aaaaaah, le
bateau est "ponctuel" il arrive à 19h comme "prévu" ; il n’y a apparemment
que 4-5 camping-cars, pourvu que nous soyons bien placés près d’un gros
hublot pour profiter de la vue sur la grande bleue et d’un peu d’air frais
du large.
Une heure après
son arrivée, le ferry a vomi tous ses véhicules pour en ingurgiter
d’autres.
Nous faisons mine
d’avancer, mais le responsable des files d’attente nous fait … attendre.
Ca y est, c’est enfin à nous ; sur le pont supérieur un placeur veut nous
mettre juste au bout
de la cale, à 3m des hublots, Sylvie insiste, dit que
nous sommes en open-deck, veut les ouvertures ; deux placeurs
s’engueulent, nous font déplacer devant des hublots …
puis nous font
revenir au début, pour enfin avoir une vue sur la mer. SUPER,
nous sommes
contents et pouvons enfin préparer le repas du soir, il est 21h
et le
bateau affiche complet : en "route" vers Igouménitsa et ensuite Patras.
Un mécanicien
venu prendre le frais, engage la conversation, il habite à Igou et a
beaucoup travaillé au Venezuela et sillonné le monde ; et bien sûr accosté
à Saint-Nazaire, le Havre
et visité Paris et évidemment ses souvenirs de
la France sont ceux de restaurants et de bons vins. Il n’oublie pas de
dire que les Français ont salement perdu au Mondial … ah, ah, ah …
il
n’est pas tombé sur les bons interlocuteurs.
Il est temps
d’aller à la découverte de notre "monture" ; le ferry est flambant neuf,
partout de l’épaisse moquette, des salons en rotin, des tableaux au mur,
discothèque,
salon de musique pour les plus anciens … la décoration est
très soignée et c’est une réussite ; mais la piscine est vide. Demain,
nous irons jouer quelques euros aux machines à sous.
Allez ouste, au
dodo il est déjà 23h et le pont des campers s’endort.
Dimanche 4
août 119.994 8h pour Sylvie et 10h30
pour Philou 54 km
La nuit fut
"fraîche", pas plus de 28° à l’intérieur et le sommeil réparateur.
Au
loin à tribord, nous doublons pendant 5 bonnes heures un ferry de la Minoan Lines.
Igouménitsa est
atteinte vers 12h30 et nous repartons vers 13h45 ; notre mécano nous
certifie que nous arriverons dans 4h, il va falloir mettre le turbo !
.
  
Pour tuer le
temps, Sylvie se met à laver les vitres de Bouli, Philou le pare-brise ;
puis une petite pause lecture et enfin dans l’après-midi, nous dépensons
quelques euros
dans les machines à sous en perdant ce que nous gagnons.
Enfin nous nous
engageons dans le golfe de Patras et débarquons rapidement vers 18h.
Sylvie consulte
les BTS d’Alain pour trouver au plus vite un endroit pour la nuit, sans
avoir
à tourner en rond ; Diakofto est tout indiqué. En slalomant dans le
dédale des rues du village
et en suivant "Beach" nous arrivons sur le
minuscule port et longeons la mer ;
deux camping-cars dont un français
sont déjà là.
Philou installe
son barbecue turc pour faire griller quelques boudins blancs
de mes Ardennes natales
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