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de Perse en Iran . 4
été 1966
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La piste, le
sable ... des nuages de poussière qui s'étalent sur la plaine ...
un ruisseau et la vie s'installe, des générations ont bâti là un gros
bourg égaré.
Village d'Iran, serré dans son corset de murs de pisé, quelques portes
bardées de gros clous forgés ...
une grande entrée commune se refusant à admettre l'étranger. |
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Les hommes
moissonnent aux champs ... avec les premiers rayons du jour
commence
le ballet envoûtant des femmes. . . elles surgissent comme fantômes,
chorégraphie invariable des matins campagnards.
Le tchador jeté sur les épaules, pincé entre les lèvres. . .toutes
identiques, en une procession ordonnée, elles suivent le même chemin que
leurs ancêtres vers la source du village ... |
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Le djoub est
l'artère du village, l'eau cascade entre les cailloux moussus entraînant
déchets et bulles
de savon ... Les lavandières y viennent gazouiller en tordant le linge,
frottant les gamelles du déjeuner...
ou le nez du petit dernier. A quelques pas encore une famille lave
quelques sacs de blé ... |
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En contraste
saisissant, se côtoient le très vieux et le très neuf,
mélange infiniment prenant d'un pays qui met l'ère
atomique au rythme de l'artisan.
Une large cour inondée de chaleur, un balcon, une balustrade décorée ...
quelques soupentes où naissent les plus beaux ouvrages.
Ici, taffetas, toiles, étoffes de soie de toutes sortes se couvrent des
mêmes motifs.
Mille nuances se mélangent à l'eau de gomme
...fleurs, oiseaux, symboles traversent les générations.
Le tampon de bois dur s'applique avec une précision extrême, une patience
orientale ...
l'une après l'autre, finement décorées, les nappes sèchent au soleil. |
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Dans la
pénombre légère qui n'altère pas la couleur, maille après maille depuis
des siècles
naissent les plus beaux tapis ... accroupis devant le métier pendant de
longues journées,
des jeunes, garçons et filles, des gosses presque ... les doigts agiles
saisissent les fils,
les passent à travers la chaîne, les coupent, s'emparent d'autres et vite
très vite, la navette repart,
le peigne frappe, serre, serre, serre ... les mailles se croisent, chaque
point du motif est suivi
avec une infaillible sûreté ... des jours, des jours, des mois ... trois
mois de mailles serrées
et le tapis se termine dans une perfection.
Retouches de couleur là où est passée la teinte ... |
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Alors étalés
sur la chaussée, les tapis magnifiques sont foulés aux pieds par les
passants,
les flâneurs, les portefaix, piétinés par les petits ânes chargés de
ballots.
Plus un tapis est vieux, plus il a de valeur et l'Iran a ses secrets de
connaisseur.
Secret aussi le rite du lavage dans l'eau claire, tout près des sources
...
les couleurs s'avivent jusqu'à former les plus parfaites harmonies ...
d'Esfahan, de Tabriz, de Kasham, d'Hamadan, des marchés de tout l'Iran,
de toutes tailles et de toutes couleurs, il s'en vont conter par le monde
des rêves fabuleux. |
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