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Hongrie ...Roumanie...02
Cahin-caha, le
camping-car couinant, nous atteignons la fin du chemin et son monastère.
Et nous étions « attendu » par le Petit Père Emilien. Avec son punch
d’enfer, il nous embarque dans son univers, et nous apprenons tout sur
Etienne le Grand, ses 48 monastères,
Sainte Anne et Saint Joachim…Et gare si on se trompe quand il nous
interroge.
Une visite de monastère tellement imagée que le souvenir nous en réjouit
encore.
La nuit au sommet du plateau avec les bergers. Le coucher de soleil
semble extra-terrestre
mais les orages de la nuit nous remettent bien vite les pieds sur terre.
Mince, on a plus de lait et il ne reste que le beurre roumain paraissant
« rance »,
quelle galère de rechercher de quoi satisfaire les appétits de ma petite
famille
dans ses contrées reculées. Allez dire lait en roumain !
Au monastère de Dragomina nous rencontrons des personnes de
Ramonville (8 km de chez nous) et des hollandais en séjour humanitaire.
Le parking constitue une bonne halte et les cafés style turcs toujours
excellents. Sur l’indication des français nous traversons la forêt pour
rejoindre Patrauti. Quelques kms à pied
pour Aymeric, Vivien et Philippe, nous suivons Dany et son camion. Elle
a quelques frayeurs en arrivant à une barrière forestière cadenassée ou
en traversant le village des Roms, pourtant très sympas.
Le 18 août, c’est la découverte de Voronet. Le bleu (poudre de
lapis-lazuli) de son monastère est célèbre dans le monde entier, la «
Sixtine de l’Orient ». Les fresques peintes à l’extérieur comme à
l’intérieur sont de véritables joyaux : arbre de Jésée, jugement
dernier, philosophes… Des révélations imagées et pleines de symboles.
 
Une nuit calme sur les bords de la Moldova succède à un joyeux dîner en
plein air.
Au monastère de Moldovita nous sommes pris en main par la sœur
Tatania. Une visite riche, intense, imagée, symbolique le tout drivé de
manière énergique par cette forte personnalité.
En vrac, nous voyageons du siège de Constantinople à l’Arbre de Jésée,
des étoiles
de la Vierge aux Philosophes, des liaisons entre les saints et les
martyrs,
de l’ancien au nouveau Testament…
De nouveau une région sauvage, les Munti Rodnei, des montagnes
forestières,
truffées de champignons, achetés pour une bouchée par des collecteurs
pour finir dans nos assiettes européennes. Pour une fois nous éprouvons
quelques difficultés à bivouaquer.
Et nous apprécions de trouver enfin un pré en bordure de l’Iza après
Salista.
Je regrette presque les secteurs plus aisés des montagnes.
Les visites des églises en bois réjouissent le forestier que je suis. Un
travail d’orfèvre aux sculptures originales. Après Vadu-Izeinous
nous faisons une halte à Sighetu Marmatie, le restaurant de
Curtea Veche était très agréable. Après avoir flirter avec la frontière
de Moldavie, nous longeons l’Ukraine de l’autre coté de la rivière. Nous
passons sans nous arrêter à coté
du cimetière de Sapinta aux tombes et dédicaces humoristiques, dommage !
Satu Mare et suit le passage de la frontière à Petea plus
rapide à peine une heure.
La nuit se déroule sur un parking à l’entrée de Mateszalka.
Presqu’au calme sans ce feu d’artifice qui nous réveille, c’est la Saint
Etienne.
Le départ est laborieux, on se trompe deux fois de route.
A midi nous déjeunons et nous baignons au lac de Tiszafured,
petit port sympa à Poroszlo.
Budapest déjà, le Danube déborde mais le soleil est de la partie.
Le camping Haller est la halte idéale, pleine de français originaux :
des toulousains fans de VTT, des nordistes qui reviennent de Roumanie en
caravane, des jeunes en train qui nous déconseillent la Slovaquie et ses
sentiers payants…
Un groupe en VTT, un groupe en métro et la visite commence : château,
palace, Eglise St-Mathias, Basilique (un peu décevante)…avec un
excellent repas de spécialités à Hild Etterem.
L’après-midi est réservé à la détente : les bains Szechenyi.
Etablissement superbe, rococo,
voir grandiloquent mais tellement agréable avec sa succession de
bassins.
Se détendre dans les bains de 18°C à 37°C où certains jouent aux échecs,
après un sauna ou un hammam. C’est le lieu de rencontre.
Cela sent la fin. Un dernier marché avec ses beignets dégoulinants et
des achats pour finir
les florins. Après la frontière autrichienne (Neusield), nous testons
une zone de magasins
de marque, soit disant « prix d’usine », mais ce devaient être des
usines haut de gamme,
car tout est cher. Peut-être sommes décalés depuis la Roumanie.
Villach, Vérone, Savona quelques arrêts sur notre migration de retour.
Nous passons la frontière le 24 vers 15 heures. Nous préférons rouler et
bouffer du km pour rejoindre Toulouse.
Et dire que nous avons failli faire une halte en Provence, vous vous
souvenez ce week-end
où il y eu ces orages si violents ! Arrivée ce samedi à 22 heures 30.
Après 6 210 km enfin le bercail. Le programme prévu est loin d’être
réalisé, pas d’ascensions exotiques et peu de randonnées forestières.
Mais nous avons découvert un pays vrai, authentique où le sourire n’est
pas encore commercial.
Une Roumanie sincèrement attachante, que nous sommes impatients de
découvrir ….
sous le soleil.
Philippe Thevenet et Dany.
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