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avec Sylvie...

 
 
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Meuse 55

La Saulx en Meuse.
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actuelle  i

30 mars
Souvent partis à des milliers de kilomètres pour voir des merveilles ;
nous en négligeons parfois les petits bijoux de nos régions. Certes la Lorraine n’a pas la beauté de la Bretagne, les châteaux du Val de Loire, ni le soleil de la Provence ;mais elle peut nous surprendre par un patrimoine méconnu par ses habitants même.
Philou au détour d’une journée de travail, avait découvert Bar-le-Duc ; mais que pouvait bien nous offrir cette ville, si ce ne sont ses confitures de groseilles épépinées à la plume d’oie depuis 1344, ainsi que ses célèbres madeleines, pas franchement de quoi déplacer les foules.
Après un rapide passage à l’office de tourisme, Bouli grimpe vers la Ville Haute
flanquée jadis d’un château, demeure des ducs de Bar.
Nous stationnons au cœur de la cité, juste sur le parvis de l’église Saint-Etienne
où un office a lieu. Cet endroit est un petit village surplombant la ville grouillante ;
calme et beauté sont les maîtres mots des lieux.
La place triangulaire Saint-Pierre offre un bel exemple de façades de différentes époques
allant de la Renaissance au XVIIème siècle, dont le must est l'Hôtel de Florainville,
actuel Tribunal d'Instance et qui arbore un superbe perron dont les grilles sont signées
Jean Lamour (célèbre pour les grilles de la place Stanislas à Nancy).
Nous arpentons les rues et ruelles découvrant de nombreuses maisons classées,
ornées de gargouilles étêtées sur ordre du maire vers 1900, cédant ainsi aux réclamations
de ses administrés, trempés par les eaux de pluie dégoulinant des montres de pierre.
Certains demeures offrent aux curieux qui poussent leurs lourdes portes, de belles cours intérieures agrémentées d'escaliers monumentaux et de petites tours ventrues.
Les demeures nous mènent place de la Halle, puis place Fontaine et enfin place de l'Horloge
où se dresse la tour médiévale éponyme qui a su conserver son beau cadran doré.
Cherchant à rejoindre la tour, nous découvrons des ribambelles d'escaliers dégringolant
les coteaux qui étaient jadis couverts de vignes et de maisons de vignerons faisant ainsi
de la colline un véritable gruyère truffé de galeries. Le vignoble fut malheureusement ravagé
au début du XXème siècle, il ne reste désormais en Meuse que quelques vignerons dont
notre ami Philippe Antoine à Saint-Maurice-sous-les-Côtes vers le lac de Madine, plus au nord.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, sur l’éperon nord le château ducal Renaissance accueille le musée Barrois, charmante demeure précédée par l’Espace Saint-Louis ancienne chapelle ayant conservée de belles stalles et transformée en lieu d’exposition.
Face au château, une belle esplanade surplombe toute la Ville Basse,
à notre gauche le collège Gilles-de-Trèves cachant une magnifique cour Renaissance.
La promenade des Remparts suit l’ancien chemin de ronde et donne de belles échappées
sur la vallée de l’Ornain, la majestueuse préfecture, les toits d’ardoise de l’église Saint-Antoine
et les nombreuses chapelles et églises de la ville. Les « 80 degrés » dévalent de la Ville Haute vers la Ville Basse, complétant les nombreux escaliers qui grimpent durement.
Retour sur le parvis de l’église Saint-Etienne où nous pouvons désormais pénétrer ;
celle-ci recèle deux trésors de Ligier Richier :
- le Transi ou « Squelette » représentant René de Chalon prince d’Orange trois ans
après sa mort ... d’où le côté « écorché vif » de l’œuvre très spéciale et assez déconcertante
- le Calvaire du Christ et de deux larrons, œuvre très très réaliste.
Deux passionnés de Bar et bénévoles de surcroît nous font découvrir leur ville,
juste à notre droite un ancien couvent a été transformé en prison et l’est toujours ;
ils nous racontent aussi les petites histoires qui font aussi l’Histoire.
Notre promenade-découverte s’achève, mais nous redescendons vers l’Ornain pour découvrir
le plus vieux pont de Bar qui fut le seul édifice bombardé en 1944 ; d’ailleurs la ville n’a pas souffert du tout, des deux guerres malgré les courtes distances qui la séparent de Verdun
ou Saint-Mihiel, seulement 56km mais suffisants pour l’épargner : elle n’était pas sur la ligne
de front et c’est cela qui a permis de préserver l’homogénéité de la cité.
L’Ornain traverse de part en part la ville, ainsi que quelques canaux, de nombreux parcs apportent des notes de verdure ce qui confère à l’ensemble un charme indéniable
et une grande impression de calme et de sérénité.
Le pont Notre-Dame fut reconstruit après la seconde guerre mondiale pour abriter à nouveau
la statue de la Vierge, rescapée des bombes ; de loin il a un petit air du pont Valentré à Cahors.
Clic-clac une petite photo et nous voilà partis à la recherche d’un petit coin de campagne
pour la nuit.
Nous entamons un petit circuit dans le Pays de Saulx, belle rivière vert émeraude grossie
par l’Ornain et qui se jette dans la Marne.
Dépassant Combles-en-Barrois et Trémont-sur-Saulx traversée par de nombreux rus
sur lesquels sont jetés de petits ponts rejoignant chaque habitation, nous contournons
le château de Jean d’Heurs, ancienne abbaye de Prémontrés transformée par le maréchal d’Empire Oudinot, rejoignons les rives du cours d’eau à Lisle-en-Rigaux où subsiste
un corps de grosse ferme carrée fortifiée baignée par les eaux de la Saulx.
La recherche d’eau pour remplir le réservoir nous amène au cimetière
installé sur un promontoire où une charmante chapelle romane adoucit les lieux.
L’endroit est idéal pour passer la soirée et la nuit. Le soleil se couche et rosit le ciel
en une palette somptueuse nous offrant ainsi le spectacle du soir.

31 mars
L’heure d’été nous vole une heure de sommeil, mais nous préférons le rythme estival
à celui de l’hiver.
La nature s’éveille, nous aussi ; le petit déjeuner dégusté, nous nous dirigeons par un chemin vicinal vers le village-rue voisin de Ville-sur-Saulx ; à l’entrée du village l’imposant logis carré dont on visite le parc, est encore fermé en ce week-end de mars : dommage !
Le doyen Gilles de Trèves en avait fait sa « demeure aux champs » en 1536,
construite en pierre blonde de la vallée de la Saulx, cet édifice aux tons chauds
séduit par ses proportions et ses immenses toits pentus de tuiles.
Le paysage est bucolique et nous atteignons Haironville
petite merveille dotée de multiples atours.
Le château de Varenne est un superbe logis XVIème avec deux échauguettes,
planté au milieu d’un parc en terrasses et parterres fleuris ;
non loin, une pompe à eau en parfait état de marche.
Mais le must est sans doute le vieux pont à douze arches datant de 1618,
surmonté d’une croix de dévotion, et qui enjambe trois bras de la Saulx.
Un magnifique parking près de la salle des fêtes et d’un rare lavoir à long bassin oblong,
éclairé par d'élégantes arches, fera un bon BTS pour le jour ou la nuit ; endroit idyllique
avec un robinet à droite au milieu du parking.
Le repas de midi est pris au soleil, en plein verdure au bord de l’eau avec vue sur le pont,
les maisons anciennes et l’église : sublime !
Nous remontons toujours le cours d’eau vers Rupt-aux-Nonains qui possède lui aussi,
son pont à huit arches daté de 1557 et son lavoir, hélas comblé.
Les colverts batifolent dans l’eau fraîche.
L’église à la tour carrée, ancienne chapelle du prieuré des bénédictins,
est comme toutes les églises que nous avons voulu visiter, fermée !
Nous quittons la vallée de la Saulx pour entrer dans le Perthois Nord ; changement de décor,
à Cousancelles nous admirons une maison forte XVIIème, une belle église et son porche.
A quelques encablures de là, nous découvrons le gros bourg de Cousances-les-Forges
qui n’est autre que le pays des cocottes en fonte et des plaques de cheminées.
Nous traversons Savonnières-en-Perthois qui a reconverti ses carrières souterraines
en champignonnières.
Mais le Perthois n’a pas le cachet, ni le bucolique du Pays de Saulx, et nous filons vers Bazincourt-sur-Saulx qui revendique lui aussi son pont ayant gardé ses bornes
qui évitaient aux charrettes d’endommager les murs avec leurs roues.
Autour de l’église quelques édifices : une belle maison forte avec échauguettes
et tour voisine en haut du village,
une galerie « Maison d’Art » est ouverte de temps à autre,
et présente des peintres locaux.
Pour l’étape nocturne, retour à Haironville et son cadre enchanteur où je peux enfin observer, traversant les ondes et remontant le courant, un ragondin que Philou avait aperçu ce midi.
Petite ballade vers le château de la Forge près des bâtiments d’Usinor.
Soirée barbecue comme sait si bien le faire Philou.
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