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avec Philippe...

 
 
 

Hongrie... Roumanie..

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actuelle à Bucarest i

Après plusieurs étés sur les bords ensoleillés de la Méditerranée,
nous partons plus au Nord. Cap sur les Pays de l’Est.
Mais avant de prévoir Vienne, Budapest, Prague, la Slovaquie, la Tchéquie…
en ce mois d’août 2002, nous aurions peut-être du consulter les oracles.
Pluies, averses, inondations nous ont changé des torpeurs du Sud.
Heureusement, les premiers orages nous ont incité à modifier notre projet initial et à viser le Sud de la Hongrie et la Roumanie. Bien nous en a pris, car même si le soleil est timide,
nous sommes passés au travers des grandes eaux !

Le 2 août, départ de Toulouse en couple, notre premier objectif est de récupérer les trois garçons, en vacances dans la Meuse. Les retrouvailles de la famille, des amis et des copains nous plongent d’emblée dans l’ambiance « vacances ». Mirabelles, vins de Meuse, nuit au bord du lac de Madine et déjà, nous sommes loin, avec ce petit goût d’aventures dans la bouche.

Le 5 août commencent le périple, nous rejoignons l’Autriche, via Strasbourg, Munich et Innsbruck. Ne pas oublier l’achat de la vignette « Autoroute ». La nuit se passe sur le parking
de l’Abbaye de Melk (une centaine de km avant Vienne). Après le frühstück mit brötchen
(petit déjeuner avec les excellents et variés petits pains), la visite nous entraîne au travers
des fastes autrichiens : salles de marbre, bibliothèque ancienne aux boiseries chaleureuses, jardins style « piste au trésor »… Un avant–goût de Vienne, qui se profile déjà dans la foulée.

Quelle capitale, tout y est grand, immense, grandiose…En 2 jours, avec une nuit sur les hauteurs (parking de Kalhenberg), nous nous immergeons dans les palais. Hofburg et son aile de l’Empereur, où seule Dany a apprécié la collection de vaisselle. La Cathédrale Saint-Étienne, après un petit concert d’orgue inattendu aux Augustins (c’est presque Toulouse ! ).
Et le Palais de Schönbrunn, si impressionnant de luxe et de gigantisme que notre camping-car en apparaît bien réduit. Mais, qu’il est appréciable de déjeuner face aux palais, sur le parking
de Hofburg. Et cet après-midi, à chacun son musée dans le Neue Burg : les garçons choisissent celui des armes et armures, Dany et Philippe celui des instruments anciens de musique.

Nous préférons une nuit au calme, départ pour la Hongrie (et nouvelle vignette), avec un arrêt dans un petit camping adorable à Pannonhalma. Nous y dégustons notre première goulasch
et sympathisons avec deux jeunes filles belges, Eglantine et Valentine, arrivant de Sararejvo. Autour d’un café, leur enthousiasme achève de nous convaincre, ce sera la Roumanie. Et en plus, on hésitait devant le prévisible marathon de visites de palais, à Budapest et Prague.

Le 8 août, nous côtoyons les rivages du Lac Balaton, véritable mer intérieure et symbole
des vacances de l’Est, à l’époque du rideau. La presqu’île de Tihany rompt cette monotonie d’équipements touristiques de masse. Une baignade dans des eaux sans fonds avec la boue, les pêcheurs et les roseaux. Une nuit au camping Badacsony où des Français nous prêtent
un numéro de Géo sur les forestiers de Roumanie, qui déjà nous met l’eau à la bouche.

Exceptionnel, aussi surprenant que la Mer Morte : le lac d’Héviz. Cinq hectares d’eau chaude
à 37°C, spécialement équipé pour la baignade et le thermalisme. Des enfants aux mamies enrobées, tous se délassent équipées de leurs bouées. D’abord moqueurs nous devenons envieux de leurs chambres à air, car on se fatigue très vite à nager avec cette température.
Un véritable lieu de rencontre, de vie et de convivialité !

Après les routes tranquilles, juste doublé par une dizaine de sportives (Audit TT, Z3, Porsche…un rallye sans doute), nous bivouaquons dans les forêts sur les hauteurs de Pecs.
Au matin, démarrage à la Tour de TV Torony, un superbe panorama de haut des 18.500 tonnes de béton, symbole de l’ancien régime. Vient Pecs avec sa surprenante mosquée transformée en église, sa basilique aux 4 clochers et ses portails aux milliers de cadenas,
dont on cherche toujours l’explication.

Vers Mohacs, nous traversons par ferry le Danube particulièrement grossi par les eaux.
Sale et tumultueux, il nous impressionne. Nuit à Svegend au bord d’un parc près des rives.
C’est une ville animée, agréable à y flâner en soirée, avec son festival
et ses petits concerts populaires au bord de la fontaine.
Et des pâtisseries typiques et colorées y agrémentent les repas.

Déjà le 11 août, sur la route, nous croisons des cigognes, et même d’autres échassiers en tenues légères avec leurs sacs à mains ! Nous patientons deux heures au poste frontière
de Roumanie, même si depuis peu, les visas ne sont plus nécessaires.
Pas de choc, comme nos images médiatiques nous le faisait craindre, mais une transition progressive vers un pays, certes pas très riche, mais en tout cas authentique.
ouvrez la carte de Roumanie pour suivre le voyage ...c'est par ici
Un repas dans un routier local où nous nous gavons pour 20€ à cinq, même si de réelles incertitudes accompagnent souvent notre commande car les menus sont peu compréhensibles.
Voici le Pays des Moti région sauvage de forêts , une image d’Ariège vers 1900. Des attelages, des moissons à la faux, une multitude de scieries artisanales. Cela respire la quiétude.
A Arieseni nous rencontrons un Camping-car de Charleville, des habitués qui, passionnés,
nous tuyautent sur le pays.

Un passage chez Martha pour discuter et acheter une carte du coin. Après la nuit à la station
de ski, nous chaussons les godasses de montagne pour une virée de la journée.
Succession de vallons, de raidillons, de gorges, de steppes et de forêts où nous nous gavons de mûres, de myrtilles et de framboises, après avoir rempli nos sacs de cèpes et de girolles. Une virée belle mais longue, un peu trompé par la carte, me rappelant certaines anciennes cartes espagnoles de montagne.

Au canton Pauleasa nous discutons avec trois slovaques qui cherchent un peu comme nous
la sortie de ce labyrinthe. Après des hameaux d’un autre siècle les retrouvailles avec notre
« maison » nous réjouissent. Mais quelle nuit d’orages violents et les premiers de défauts sérieux d’étanchéité de notre toit apparaissent. Tant pis nous espérions profiter plus longuement de ce pays enchanteur, mais les conditions météo nous en chassent.

Les approvisionnements sont pittoresques et souvent pleins de bonnes surprises avec miel, fromage, gâteau à la broche…Sibiu nous a emballé (nuit vers l’université) avec ses places,
son musée de la pharmacie où je me suis retrouvé dans le rôle de traducteur roumain/français, un peu style « la vie est belle » avec Benigni.
Le restaurant devient monnaie courante (excellent Bumita ou pizzas Balcescu dans la grand rue).

Happy Birthday Philippe ! Ce 14 août se déroule à Brasov. Le camping Dirste est un top,
une halte revigorante. Mais la météo ne dégage pas les cimes et à nos projets d’ascensions
se substituent des visites de châteaux et de monastères, dommage ! En route pour Sinaia
(à moins de 100 km de Bucarest que nous évitons toutefois).
Visite en français, cette fois, avec l’arrivée opportune d’un groupe auquel nous nous intégrons un temps. Un château réplique de ceux de Bavière aux sculptures, marqueteries et plafonds travaillés, le bois est omniprésent et véritablement chaleureux.

Visite rapide de Brasov, son église noire, rescapée d’un incendie mémorable, ses vieux quartiers et son ancienne église orthodoxe surprennent. Pour dormir nous visons Prejmer
et son église luthérienne fortifiée. Très pittoresque, mais les cloches y sonnent un peu souvent
à notre gré pour une réelle quiétude. Il pleut de nouveau et le moral s’en ressent.
Une virée au marché d’Onesti nous requinque : des beignets succulents, des plats exotiques, nous essayons un peu tout avec des réussites inégales.

En chemin, nous achetons des champignons, 5 francs le kg de cèpes, 20 francs le seau
de girolles, nous en ferons une véritable cure. Les routes sont réellement mauvaises, parsemées de trous, de nids de poules, traversées par une multitude d’attelages, d’animaux,
la progression est lente. Et bien nous avons encore trouvé pire en s’engageant dans la vallée
de Tazlau. Même plus de goudron et parfois même plus de route.

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