.  
<<< début du récit
< page précédente
  <<<  en direct aux étapes
bienvenue au Maroc ! 
2


.
.

.

 

à Tétouan  iouvrez la carte    et  relancez la musique   .
.
Lundi 26.
Soleil au rendez-vous. 19° au lever…
Rythme récit du matin… c’est parti nous y sommes en vacances !
L’hyper Carrefour de Malaga est à 2 pas, mais pas encore ouvert, alors les courses ce sera pour celui d’Algéçiras ! 120km deux variantes « autovia gymkana gratuite » ou « autopista peag »,
on commence par l’une on finit par l’autre, telle la circulation du lundi matin est démentielle !
Mais là-haut sur les hauteurs dénudées on ne l’a verra pas souvent la mer

Algéçiras c’est d’abord l’inévitable « Carrefour », le même que chez nous !
Ca va plus vite pour aller droit au but  pack de vin pour les réserves , jerrican d’eau car là-bas !!!! La station maritima est vite trouvée… et les formalités ticket expédiées en quelques minutes  « Les touristes c’est dans un mois m’sier ! »  nous précise le m’sier du guichet.
260euros, départ dans 1 heure, ou dans deux comme vous voulez.
Pour Ceuta c’est 45 minutes de  croisière !
On s’installe en attendant le départ dans la longue file d’une… dizaine de voitures où
un motorhome anglais vient nous rejoindre.. Et puis tout va très vite… embarquement express, traversée express , à peine le temps d’observer le rocher de Gibraltar… que nous voici
de l’autre côté dans une curieuse brume qui nimbe Ceuta.
Ceuta c'est une parcelle d'Andalousie en terre d'Afrique.
Ca ressemble à l’Afrique mais ce n’en est encore qu’un ersatz. Le tour de ville est vite fait.
Les fameux magasins duty-free pas intéressants pour nos besoins. Plein de gazole détaxé...
Pause organisation sur l'immense plate-forme de la plage sud.

On devait tenter de rencontrer Dolorès,un contact du net, mais il nous faut "gratter" un jour pour la fin du circuit si nous voulons repasser un week-end à Malaga.. Alors direction Tanger !
Nous allons faire cette partie maintenant plutôt qu'en fin de voyage.
Dolorès je vous enverrai un mail de quelque part pour nous expliquer !
La frontière est à 2 pas. Compliquée paraît-il comme c'est pas possible sur les sites campingcaristes qui ont "fait l'expérience".
"Ti va guichet 4 ! Pour li camion il est plus loin !"..
En quelques coups de tampons tout est expédié... Ah non... ouille l'antenne CB !
Je n'ai pas pu la dévisser comme je le pensais et c'est vrai qu'une corail ça attire
l'attention du contrôleur au point de le sortir de sa sieste !
"Ti démontes la  Cb, ti prends au retour !"
Mais je peux pas, elle est vissée dans le tableau etc...
"Ti enlèves l'antenne..."
Mais je peux pas elle est vissée etc...
Et nous voici affairé, contrôleur réveillé porteur à tout faire, banquier du quartier,
badaud d'office... à essayer de tordre le cou à l'antenne ! Sans succès...
"Ti te mets là ti attends !"
Je mets le fleurette sur le côté. Je sens que ça va se débloquer ou... se compliquer.
Opération de change pour faire passer le temps. Et nous revient l'émissaire envoyé par le chef vers on ne sait quel bureau avec notre précieuse "fiche verte"...
Le chef-mélangé-porteur nous montre un nouveau tampon.. "Ti gardes bien !" "Ti donnes quelque chose!" Bien sûr qu'on donne quelque chose! Bakchich, vous connaissez! CB alors !
La route est libre... enfin presque après les zig-zag entre les grilles.
On remonte le temps
!
A Ceuta heure européenne, à 2 pas derrière les grilles d'entrée en royaume marocain,
nous voici 2 heures en arrière. Et quelles heures ! des heures générations !
Le Maroc est là inchangé depuis notre premier voyage il y a tout juste 30 ans!
Dans cet espace frontalier cour des miracles où chacun vient chercher un peu d'espoir de s'évader de quelque chose les images s'entrechoquent. Crasse, saleté, déchets... on cherche les mots, et pourtant on est habitué à ce pays... et dire qu'il y a 10 minutes nous étions à des  générations de cela !
Un autre monde... mais c'est pour cela que nous sommes là !
Le temps est superbe, en bas car là-haut sur le massif que l'on doit affronter de gros nuages s'accrochent et menacent. La route oblique à l'aplomb de l'hôtel Ibis et grimpe très fort entre
des nids de poules d'un autre temps... là-haut dans les crêtes chargées de gros nuages
qui courent sur le ciel bleu, des chapelets d'éoliennes ronronnent dans le vent qui décoiffe.
Le décor est splendide, les points de vues sur le golfe chamarré des verts du printemps.
Les lauriers roses ponctuent les bas côtés, des criques vierges attendent de pied ferme les aménageurs de demain. Les résidences à l'andalouse s'étagent entre vignes et bambous !
Le soleil commence  sa descente à l'horizon. Nous décidons d'accélérer pour dépasser Tanger et aller voir le coucher de soleil au Cap Spartel.
Ces "courses au soleil" nous les connaissons bien, combien de fois a t-on fait du gymkhana pour aller voir celui, hypothétique, d'Istanbul rive d'Asie !
Tanger est "en travaux"... la course contre le soleil qui descend se double d'un jeu de piste.
heureusement la ville est parsemée de policiers qui nous remettent sur le... droit chemin.
Bon .. wouaih... tout ça pour ça ! Ah oui, c'est vrai c'est le point le plus septentrional d'Afrique !
Le soleil est maintenant tombé là-bas du côté de Miami. La nuit elle tombe dans une petite demi heure... il y aurait un "grand parking" aux grottes d'Hercule. En fait  une dizaine
de places coincées entre un arc de gargouilles touristiques. On attend le départ d'une voiture
et hop salon sur la mer ! Poubelle odorante en premier temps, enfin passons pour l'instant.
Première opération "rest'à bord". Suzy y est à son aise !
Au menu soles grillées, frittes servies dans le salon fleurette. On évalue : 4 Euros.
Petit à petit le parking se vide. Un petit chien errant pleure dans un coin.. Le silence envahit.
Dodo.. miaou miaouuuuuuuuuuuuuh... Le concert subit crève le premier sommeil.
Le petit chien s'en mêle... le choeur devient pénible. Je sors faire l'état des lieux.
Ils sont une dizaine de chats errants sous le fleurette dans une sarabande peut-être amoureuse.
Oh les miaou, allez faire ça ailleurs !
Dodo !

mardi 27
Soleil ardent mais voilé...
Tanger émerge dans la brume de mer. Inévitables travaux pour nous faire perdre la piste...
On commence par la mythique terrasse des paresseux qui... comme son nom l'indique !
Combien de tangérois ont t-ils rêvé ici face à la mer immense de découvertes lointaines ?
Il n'en reste que quelques cireurs de chaussures et des duos de jeunes voilées dans la lumière
crue du matin. La Place de France elle rêve du temps splendeur où elle réglait la vie du détroit.
Nous plongeons dans les fondouks hauts en couleurs, senteurs et puanteurs.
Nous sommes depuis longtemps rôdés à ces images maghrébines 
et pourtant le choc est toujours renouvelé.
Dans le marché des "pauvres", un car a déversé un flot de touristes nordiques...
le signal est donné aux boutiquiers qui se dépêchent de mettre leurs devantures en position.
Marché aux poissons débordant de toutes variétés colorées, galeries de poulets suspendus
tels des chapelets aux ventres vidés, épices étincelantes dans des raies de lumière tombant
des trous de toits... nous en verrons beaucoup mais nous goûtons déjà ces instants magiques.
La terrasse panoramique de la grande mosquée nous donne une version antique de vue sur la mer. Deux canons laissés là dans leur rouille ravivent des souvenirs guerriers.

La route nous reprend. Elle court en corniche vers Asilah.
La ville surgit en front de mer, blanche en contraste avec l'ocre des remparts.
Au pied des murailles une rangée blanche de camping-cars.
Le gardien du parking nous dira vite qu'ils sont là depuis 3 jours attendant on ne sait trop quoi.

Nous on n'a pas envie de savoir leurs angoisses de groupe organisé.
Les ruelles de la médina sont de toute beauté, curieusement propres, propres,enfin disons vite !
Il est midi, la fin des classes du matin. Des nuées d'enfant s'échappent en riant dans les ruelles.

Des silhouettes d'anciennes se découpent sous les ogives des poternes.
L'ambiance est légère, le charme opère, les portes colorées entr'ouvertes racontent une histoire mélangée d'un croisement d'influences: arabe, portugaise, espagnole... tout Asilah !
Opération "aire de service". Le gardien du parking nous propose de "vider la cassette".
Après tout pourquoi pas ! Le plus difficile étant de soulever la grosse plaque de l'égout communal... et hop c'est parti.... à quelques mètres à la mer !
Pour la pause midi ce sera au port des pêcheurs, de l'autre côté de l'anse.
L'activité aujourd'hui est réduite à la vérification des filets. Le temps était mauvais en mer...
Ici le poisson c'est "la sole"...ce sera pour demain Inch'Allah !
J'avance mon récit, reprends pour la Xième fois un message destiné aux copains
par ma bal voyage, encore me faudra t-il trouver un cybercafé acceptable.
et splash !!!
pendant que j'écris ces lignes
je m'empiège dans le fil d'alimentation du portable et splash... la fiche coaxiale arrachée !
A Asilah... 25000 habitants, il est 15h... on fait vite un tour de ville à la découverte
d'un réparateur électronique... nenni... ou plutôt si..."p'être l'homme là-bas !"..
Mais l'homme là-bas il ne commence qu'à 16h... sieste marocaine oblige !
On prend en patience... l'homme est une charmante jeune femme, sans français, ni la moindre compétence électronique, juste ce qu'il faut pour vite comprendre qu'ici à Asilah on ne fait pas ce genre de miracle. Les cosses soudées de la fiche sont cassées, il faut changer ou faire une réparation hasardeuse.. j'ai ce qu'il faut pour souder, fer 12 volts, mais pas de fiche. Error !
C'est donc retour Tanger: 80km ou Larache: 70km... le sort en est jeté > Larache.

La ville sort d'hier, d'avant hier et même d'avant avant hier...
J'avise une boutique style téléphone... "Non misieur, y a pas..." Ti vas voir...
papier gras, crayon affûté, petit dessin tremblant... le plan n'est pas tout bon, mais de plan en plan je me retrouve chez "kourt informatique", "le" spécialiste" de Larache.
La boutique est minuscule, la dame charmante comprend vite mon besoin mais le technicien est... en déplacement. Elle l'appelle au téléphone. "Vous pouvez attendre 20mn il va revenir ?"
Et comment que je peux ! On place le fleurette devant le magasin et on attend... pas longtemps.
Très content semble t-il notre technicien de pouvoir dépanner un... professionnel. Ah puisqu'il le croit ainsi, si ça peut être utile je laisse croire et comme il a Internet je laisse ma fiche CCeL..
C'est presque un sésame. "Ti attends je répare" et il disparaît pour revenir 10 minutes plus tard
avec 2 fiches coaxiales, j'en aurais ainsi une d'avance !
Une soudure c'est curieux, c'est plus long à faire ici que chez nous... mais c'est tellement bon !
Contrôle, c'est ok... le technicien repart vite vers son chantier abandonné. merci Kourt !
"Ti donnes ce que ti veux !" Non ma bonne dame, ti me comptes une demi heure de travail !
"Alors disons 50 dirhams ! " (4euros) ! Je reviendrai ! Au revoir et grand merci !

La promenade de front de mer se prépare pour le paseo du soir... la brume envahit le golfe.
Pour ce soir nous choisissons "l'aire de repos" organisée au sud de la ville pour les travailleurs marocains en transit avec la France. Beaucoup de camping-cars y sont à touche touche, de "gros engins" qui semblent être sur le retour de leur hivernage Agadirien.
Allez récit avant dodo, j'ai beaucoup de retard !
 reprendre la route du sud... Pour nous c'est visite Larache et retour à l'est à notre itinéraire !
                                                                                                                couleurs du Rif... >
.


si vous êtes arrivé sur cette page sans passer par l'accueil: cliquez ici