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Corse d'été..2

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actuelle 

Lundi 12 août – étape de 97 km –
Nous sommes surpris par la qualité de la D81 à partir de Piana et nous arrivons rapidement dans la très agréable petite ville de Cargèse qui nous présente immédiatement son caractère grec, par ses maisons blanches bordant ses ruelles étroites, son église orthodoxe faisant face à son homologue latine. Nous réservons à une charmante jeune fille pour le surlendemain l’excursion en bateau sur la “Vénus des îles”pour les calanche de Piana, la réserve de Scandola et le golfe de Girolata, le tout pour 30 €, au lieu des 35 € à partir de Porto (sans les calanche) avec une femme désagréable voire méprisante.
Nous décidons d’aller visiter Ajaccio en attendant cette promenade en mer.
Nous passons la nuit près des Sanguinaires (dernier parking à 800 m environ avant la fin de la route). Il existe une fontaine à gauche en revenant sur Ajaccio à environ 3 ou 4 km ;
il existe aussi un robinet sur le bord de la route en face du cimetière.
Mardi 13 août – étape de 73 km –
Visite d’Ajaccio à vélo puis retour sur Cargèse car nous devons nous présenter à 8 h au port. Nous couchons sur la très belle plage de Chuini, près du club Med,environ 10 km de Cargèse.
Mercredi 14 août – étape de 64 km –
Excellente journée sur mer grâce aux paysages exceptionnels bien sûrs mais aussi par
la prestation des 3 membres de l’équipage de la “Vénus des îles” (gentillesse, prévenance, qualité du commentaire (historique, géographique, géologique, botanique, …) clair, structuré, passionnant avec une élocution et débit étudiés. Cargèse n’est qu’une étape pour ce bateau, nous aurions pu le prendre dès Sagone.
C’est une excursion qu’il faut absolument faire.
Retour à Ajaccio mais sur le parking “La Borne Sacrée” toujours sur la route des Sanguinaires.
Il y a même des WC et une douche sur la plage. C’est inespéré !
Ajaccio et sa route des Sanguinaires est vraiment le site de Corse où les ccars sont le mieux accueillis et où nous pouvons trouver des possibilités multiples de stationnement (même en ville), de WC et de ravitaillement en eau sans problème et plus surprenant… gratuites !
Jeudi 15 août – étape de 88 km –
C’est le jour anniversaire de la naissance de Napoléon, donc par voie conséquence une fête pour toute la Corse et plus particulièrement à Ajaccio avec défilé des grognards, …
Nous continuons notre route vers le sud, d’abord en longeant la mer avec la D55 que nous quittons pour la D155 à partir de Verghia. Nous entrons à l’intérieur des terre avec changement net de végétation ; la route, étroite (mais beaucoup moins que doit l’être la D55 à partir
de Coti-Chiavari ), au revêtement épouvantable nous offre cependant des paysages de maquis de toute beauté et des hameaux de caractère. Nous essayons de descendre à la mer à plusieurs reprises mais les routes sont saturées de véhicules en stationnement et impossibilité de passer. Nous échouons donc à Propriano sur le port de plaisance moins fréquenté
par les ccars que l’autre port.
Feu d’artifice et grand bal pour le 15 août. Les rues sont noires de monde.
Les restaurants sont inaccessibles.
Vendredi 16 août – étape de 100 km –
Circulation monstre dans Propriano, une heure et demie pour traverser le centre !
Sartène : stationnement sur un grand parking à la sortie du centre ville. Eviter de rentrer dans
le centre dans lequel je me suis engagé par inadvertance. Je me suis aperçu que les rues
se rétrécissaient au fur et à mesure que j’avançais ; les sueurs froides se sont taries quand
je me suis retrouvé derrière un véhicule de la Brink’s : s’il pouvait passer, je le pouvais aussi. Visite de la ville de caractère mais très mal mise en valeur par des restaurations approximatives…
Dîner au très joli petit port de Tizanno (D48 à la sortie de Cargèse)
et visite du site préhistorique des alignements de Palaggiu.
Bonifacio : depuis 3 jours, un arrêté municipal interdit de passer la nuit sur les parkings payants. Nous nous réfugions au camping Pian Del Foss sur la route de Santa Manza, très calme,
très propre, très bien tenu.
Samedi 17 août – étape de 20 km –
Visite de Bonifacio et promenade en mer : nous avons laissé le camping-car sur un des parkings payants (Rocca : 5 €) situés à l’entrée de la ville ; ce qui permettra et de faire les courses
(petit super marché à proximité) et de revenir déjeuner à midi. Le prix du parking est offert
si on achète les billets pour une très jolie sortie d’une heure en mer (normalement 11 € / personne, mais en discutant nous avons obtenu 10 € / personne).
La circulation est quasiment impossible en ville, surtout avec un ccar.
Nous retournons au même camping Pian Del Foss pour la nuit suivante prix du camping
pour ces 2 nuits : 69 € : 6 €/pers/nuit, 5 €/cc/nuit + taxe de séjour.
Dimanche 18 août – étape de 104 km –
Remontée vers le nord en passant par les plages de Santa Manza, puis de Palombaggia
d’où nous faisons demi-tour très rapidement car dès cette fin de matinée, les routes d’accès sont très encombrées et les bas-côtés sont déjà occupés ; les parkings (9 €) sont presque saturés !
A Porto Vecchio, nous obliquons vers l’intérieur sur la D368 : l’Ospédale, Zonza, Col de Bavella, les piscines naturelles de Polischellu. Le merveilleux parking situé à environ 8 km
en redescendant du col nous offre un paysage splendide au milieu des aiguilles qui s’enrichit encore en prenant davantage de relief au moment du coucher de soleil ; le bonheur… Malheureusement, vers 22h, les gardes-forestiers nous prient, très gentiment et très pédagogiquement, de quitter les lieux pour des raisons de sécurité (risques d’incendie) :
soit un terrain de camping plus bas soit le parking du col (3 €).
Nous optons pour cette deuxième solution ; nous serons sur place pour la balade de demain.
Lundi 19 août – étape de 147 km –
Randonnée au trou de la bombe en passant par la pointe de Velaco qui mérite vraiment
le détour car on découvre dans un décor somptueux d’aiguilles une grande partie de la côte est.
Retour vers Zonza pour les courses avant de bifurquer vers Quenza , petit bijou de la Corse, dixit Lonely Planet (bof !!!). Reretour vers Zonza avant de continuer vers Ste Lucie de Tallano, petite ville particulièrement jolie, notamment l’arrivée en surplomb, puis en principe Corte.
Il est sans doute tout à fait passible d’y passer la nuit, par exemple derrière le couvent
St François, endroit particulièrement tranquille, en demandant préalablement à la boulangerie située près de l’édifice.
Nous nous rendons compte que rejoindre Corte par la montagne va nous prendre beaucoup
de temps, aussi après une discussion âpre, nous décidons à nouveau de rebrousser chemin
et de rejoindre la côte est via reZonza, recol de Bavella, le col de Larone : à partir d’ici la qualité de la D268 devient catastrophique, à cause du très mauvais revêtement et de l’étroitesse
rendant les croisements hypothétiques !
Grosse fatigue en arrivant à Solenzara à cause de la tension durant ces derniers 10 km.
Après plusieurs essais infructueux pour trouver un endroit sympa au bord de mer,
nous échouons au camping nul (+ patron peu sympathique) “Les Eucalyptus” (14 €) à Solano.
Mardi 20 août – étape de 97 km –
Recherche d’un endroit près d’une plage pour profiter de la mer : toutes les places possibles sont occupées par des restos où on nous fait comprendre qu’on n’est pas indispensable
à leur survie…
A Aléria, changement de politique : rejoindre Corte en passant par chez Stéphane Natalini
(Altu Pratu), ferme auberge d’Erbajolo, adhérent à France-Passion : excellent endroit de la Corse profonde, avec piscine, mini terrain de foot, terrain de boules, WC, eau et repas du soir
pour 14 €. Cependant il faut le mériter : la petite route D314, à partir du pont génois d’Altiani
mais surtout la D14 lui faisant suite ne permettent pas la moindre fantaisie de conduite, le ccar occupant au moins la largeur de la route (par endroits), avec peu de garages pour les croisements et des virages en épingle à cheveux ; mais vraiment, cela vaut le coup avec
en prime les villages pittoresques d’Altiani, Focicchia, St Andréa di Bozio, Mazola (ces 2 derniers à ne pas faire avec un ccar de largeur supérieure à 2 m, mais à pied ou à vélo :
boucle de 14 km).
Mercredi 21 août – étape de 100 km –
On reprend la petite route D14 vers Corte et on constate avec plaisir qu’elle s’élargit dès la fin
du village et les angoisses de la veille n’ont plus raison d’être…
A Corte, nous nous garons facilement sur un parking dans le bas de la ville, près de l’Université de Corse. J’avoue que, à part le quartier de la forteresse, la visite de la cité nous a laissé
une triste impression : saleté et restauration laissant à désirer… Nous en repartons rapidement
et décidons de passer notre dernière journée à la plage si bien que nous retournons à Lozari (près d’Ile Rousse) en passant par Ponte Lecchia. La N197 traverse une région qui devient
de plus en plus aride et déserte jusqu’au col de Colombano ; nous y rencontrons
de nombreuses vaches aussi grasses que leurs congénères indiennes.
La route redescend maintenant sur Belgodère avec ses coupoles blanches
avant de retrouver notre place sur la plage de Lozari.
Jeudi 22 août – étape de 50 km –
Après une excellente journée passée à la plage, nous rejoignons la magnifique montée au col de Teghime (au-dessus de Bastia pour y passer la nuit) en traversant à nouveau le désert des Agriates, Saint-Florent et Patrimonio. L’environnement du col même a changé depuis
notre précédent passage : des voitures (au moins deux) ont été manifestement brûlées.
Notre courte nuit a été rythmée par des coups de klaxon insistants et des crissements de pneus durement sollicités dans le virage du col…
Vendredi 23 août – étape de 11 km –
Debout à 5 h 30 pour avoir le temps de déjeuner et de descendre au port sans précipitation. L’embarquement, la traversée et le débarquement s’effectuent sans aucun problème.
Il ne reste plus qu’à filer sur Montgenèvre (étape prévue pour ce soir)
puis la traversée de la France pour terminer…
Epilogue
Les avis concernant le camping-carisme en Corse sont vraiment très divergents.
Nous le savions avant de partir par des témoignages directs, des “on dit”, des articles de presse spécialisée. Nous en avons eu confirmation sur place en discutant par des “collègues” absolument conquis et d’autres prêts à repartir car rejetés de partout,
même refusés en terrains de camping…
Quant à nous, nous avons eu la chance de rencontrer des Corses heureux de pouvoir discuter avec des continentaux et leur faire connaître les merveilles de leur pays, même si, avec certaines personnes qui hésitent à échanger avec l’étranger, il faut alors insister lors du premier contact car on sent une certaine crainte ou retenue, et généralement la langue se délie.
Nous avons aussi croisé des gens fermés pour qui seul, l’intérêt compte ;
nous avons aussi trois ou quatre fois rencontré un réel ressentiment à la vue des ccars garés : toujours de la part d’automobilistes jeunes qui nous ont traité (toujours en passant, sans pratiquement s’arrêter et sans jamais discuter) de pollueurs et de profiteurs ou de sangsues…
En somme, les Corses ne sont guère différents du reste de la population, si ce n’est que leurs réactions sont plus marquées qu’ailleurs dans un sens ou dans l’autre, à l’image de l’âpreté
de leurs montagnes et de leur vie.
Nous avons appris par des gardes-forestiers que le camping sauvage était, pour des raisons
de sécurité, interdit en Corse, en dehors des endroits habités où il y a de l’eau et le téléphone.
Nous avons constaté que les tenanciers (propriétaires ?) de camping font souvent la loi dans leur secteur touristique : à plusieurs reprises, nous avons demandé de coucher près d’une buvette ou un petit commerce où nous avions consommé mais on nous a opposé un refus par crainte d’une réaction de la part du responsable du camping local, sauf quand celui-ci était plein
(le camping, pas le responsable !).
Au début de notre séjour, nous avons rencontré de réels problèmes de vidanges (eaux grises et eaux noires) : pas de WC publics ou alors fermés, la seule solution était alors le camping…
Si bien que nous avons changé notre façon de vivre en n’utilisant pratiquement plus les coffres
à eaux usées : toilette avec la douche à l’extérieur, vaisselle dans la bassine et jetée au pied de l’arbre, besoins naturels dans la nature, « c’est ce que nous faisons, nous ont confié des habitants de Pigna auxquels on demandait où se trouvaient les WC publics »,
en utilisant parfois la pelle américaine pour creuser les feuillées.
Le ravitaillement en eau ne pose pas réellement problème : les fontaines sont relativement nombreuses le long des routes ou dans les villages ; dans le pire des cas, demander
à la station service en faisant le plein de gazole (souvent en payant 2 ou 3 €).
Pour terminer la Corse est vraiment l’île de beauté mais je ne pense pas que le ccar soit
le meilleur moyen pour la découvrir en toute sérénité : l’absence d’infrastructures pour
les vidanges mais aussi et surtout la quasi impossibilité de s’enfoncer dans le dédale
des petites routes de montagne, sinon au prix d’une angoisse permanente
de ne pas pouvoir s’en sortir sans casser le matériel.
Jacques Babillot
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