| |
Toscane...2
A RADDA IN CHIANTI, nous découvrons sur la Circonvallazionne
Santa Maria,
une adorable petite chapelle sur une petite place avec un petit robinet
: le rêve.
Nous profitons du robinet pour faire un peu de lessive. Pendant qu’elle
sèche, nous partons
à la découverte du village (près de 2 km) qui se révèle adorable et très
fréquenté
par les étrangers (surtout Belges, Allemands et Hollandais).
Niché dans la verdure des champs d’oliviers et de vigne ; il
mériterait faire partie
des “plus beaux villages… d’Italie”. A la limite sud du bourg, au-dessus
de la poste,
on remarque un parking réservé aux CCars avec
aire, donc on déménage.
Le soir, concert gratuit et de grande qualité sur la minuscule place de
l’église en face
de la mairie, en hommage à Cl. Bolling (flûte, guitare, piano,
contrebasse et batterie),
à peine une trentaine d’auditeurs.
Nuit très, très chaude mais très calme.
23 juillet
Suite de l’opération lessive, séance de ménage plus approfondi et corvée
de courrier.
Visite plus approfondie du très beau village, marché.
Nuit très, très chaude mais bruyante car un restaurant vient d’ouvrir à
côté
et ne désemplit pas jusqu’à fort tard dans la nuit.
24 juillet – étape de 93 km
On rejoint la S69 de la vallée de l’Arno par les petites routes
S429 et S408 :
le paysage est sans doute joli, le relief est très accentué, mais on ne
voit rien, la route
étant bordée par une végétation très haute. Il fait très, très chaud
quand nous arrivons à AREZZO, et étouffant sur le parking (avec
aire de service) moche et assez loin de la ville,
réservé aux CCars et gros camions (au nord de la
ville, dans la Via Pierlugi da Palestrina
à l’angle avec la Via Tarlati) ; il est plus simple et plus agréable de
choisir le petit parking
situé directement sous le rempart nord près de la porte qui donne sur la
mignonne petite place
San Domenico et sa charmante petite église du même nom.
C’est une ville qui, elle aussi mérite vraiment une visite, surtout la
Piazza Grande
d’époques médiévale et renaissance où a lieu chaque année la Joute du
Sarrasin.
On décide de terminer la journée à Cortona, haut perchée sur les
flancs d’une colline plantée d’oliviers. Les parkings sont nombreux sous
les remparts médiévaux.
Visite nocturne de la petite ville très animée, particulièrement par les
très nombreux restaurants bondés de touristes ; les rues sont
impressionnantes par leur étroitesse et leurs fortes pentes.
25 juillet – étape de 182 km
PERUGIA : arrivée directe sur le parking Bove,
avec aire de service, réservé aux CCars
(au sud de la ville, près de la caserne de carabiniers).
Quelqu’un a eu la gentillesse de nous accompagner à pied jusqu’aux scala
mobile
pour nous permettre de grimper (le terme est à peine exagéré) en ville.
Déçus jusqu’à l’arrivée sur la Piazza IV novembre, mais très vite
enthousiasmés ensuite
à la vue de ces monuments extraordinaires (fontaine, cathédrale, palais
de Prieurs, …).
Quelle déception au retour au CC de s’apercevoir qu’il existait bien
d’autres trésors à voir.
Tant pis, nous ne remonterons pas, par paresse (le chemin est vraiment
long et rude)
mais aussi parce qu’il nous reste beaucoup à visiter.
ASSISE : changement de couleurs et
d’atmosphère. Ici tous les parkings sont payants
(3,09 € pour 2 heures) ; l’argent est nécessaire pour la réfection et la
conservation
des monuments (nous avions oublié que la ville avait été sinistrée par
un tremblement de terre en septembre 1997). Quant on couleurs, les
pierres blanches et roses créent des lumières beiges très douces. Les
nombreuses ruelles bien restaurées agencent des compositions
de toits des plus heureuses ; la pierre et la végétation se mettent en
valeur mutuellement.
La ville baigne dans une atmosphère de sérénité ; des centaines de
scouts, des nombreux jeunes franciscains (hommes et femmes) y viennent
en pèlerinage.
L’ensemble des travaux de restauration est une très belle réussite mais
aussi très onéreuse ; Saint François, avec son vœu de pauvreté doit se
retourner dans sa tombe !
Nous revenons sur nos pas jusqu’à Perugia avant de continuer par la rive
sud du lac de Trasimène jusqu’à CHUISI qui devait être notre
étape du soir mais le parking est en réfection
et nous continuons notre chemin par de toutes petites routes de campagne
qui ne sont même plus asphaltées pour terminer dans un petit chemin au
bord du petit lac de Chuisi
près de Porto. La nuit se prépare à être fraîche (il ne fait que 26° C)
et calme.
26 juillet – étape de 58 km
Retour sur Chuisi pour y effectuer la vidange et le changement de filtre
à huile du CCar.
Toute la matinée y passe car il faut se procurer un filtre à huile
ailleurs !
Facture de 118 € (le double de la dernière vidange réalisée en France) !
Passage par Chianchiano Terme et ses jardins (Bof !).
Visite de Montepulciano : beaucoup de monde et bof, à part la
partie ouest,
la Piazza Grande et la porte de la Farine.
Par contre, la petite église de San Bagio à un kilomètre mérite
vraiment un détour.
Etape à Pienza. Nous avons été conquis par ce village bien paisible posé
dans un paysage toscan de carte postale. Tous les parkings sont pleins
sauf celui réservé aux CCars avec
son aire de service (3,5 € jusqu’à 8 h demain matin).
Le soir, nous avons droit à un concert gratuit par une chorale de la
banlieue londonienne (Wooburn Singers) dans la cathédrale.
27 juillet – étape de 103 km
En route vers Sienne, et visite en passant de la paisible et jolie
bourgade de San Quirico d’Orcia avant d’emprunter la S451, la
plus belle route qu’on ait prise jusqu’à maintenant :
le paysage n’est qu’une succession de cartes postales (route très
étroite et interdite aux cars
et camions à partir de l’abbaye de Monte Olivieto Maggiore, havre de
paix.
SIENNE : pas le choix pour stationner :
parking payant (10 € pour une durée inférieure à 24 h)
et très bruyant (situé entre deux routes très passagères) réservé aux
cars et CCars, avec aire
de service. La visite de la ville est bien sûr intéressante mais nous
approchons de l’overdose de visites… Nous éprouvons le besoin de nous
mettre au vert : direction la montagne métallifère par la S73 et arrêt
pour la nuit à L’Abbaye San Galgano où
doit avoir lieu un concert ce soir.
On nous regarde avec de drôles d’yeux… Va-t-on tolérer que nous passions
la nuit ici ?
En réalité, ce devait être des yeux d’envie… Bien qu’il nous intéresse,
le concert n’est pas
pour nous : tous les participants sont en tenue de soirée ! Mais nous
allons quand même en profiter puisque nous ne sommes qu’à une vingtaine
de mètres de l’abbaye et que celle-ci n’a plus de toit… Mais nous
n’avons pas résisté à la fatigue et le profond sommeil réparateur
nous a empêché et d’écouter la fin du concert, et le départ des dizaines
de voitures,
et le déménagement de trois camions de matériel !
28 juillet – étape de 88 km
Visite de l’abbaye, de l’ermitage situé au sommet de la colline voisine.
Quelques milliers de virages dans une végétation dense nous sépare de
Larderello, centre géothermique (visite gratuite du musée) avec ses
kilomètres de tuyaux qui parcourent la région.
Le décor est maintenant complètement différent, la végétation exubérante
a fait place
à un paysage aride et nu (les moissons sont maintenant terminées).
Arrêt pour la nuit à VOLTERRA sur le parking de l’ancienne gare
(avec robinet).
C’est une petite ville médiévale au riche passé qui remonte à la
civilisation étrusque,
spécialisée depuis cette haute époque au travail de l’albâtre. Une
deuxième expérience malheureuse avec un camping-cariste belge : après
devisé avec lui pendant près d’une heure sur l’accueil et les nombreuses
infrastructures mises à la disposition des CCars
en Italie,
il repart avec sa femme et ses enfants après … avoir ouvert les vannes
de ses réservoirs
d’eaux usées sur le parking, alors qu’il existe au moins deux aires de
service à Volterra !!!
29 juillet – étape de 123 km
San Gimignano : superbe ville médiévale qui mériterait un arrêt
plus conséquent
mais le temps presse, nous devons retrouver des amis aujourd’hui à Pise
pour la deuxième partie des vacances.
A PISE, nous trouvons facilement le très grand parking situé à
proximité du quartier historique
(au nord, sur la S1, après le cimetière en venant de Madonna dell’Acqua).
Dans l’exaltation de l’instant, en apercevant le CCar
de nos amis, j’accroche le bas de caisse
du véhicule sur un gros plot en béton mal placé !
La visite s’effectue sous un temps très lourd et orageux. Seule la
Piazza Del Duomo avec
ses monuments célèbres mérite une attention. Le reste de la ville ne
présente aucun intérêt.
30 juillet – étape de 22 km
La matinée passe à faire les courses dans un des supermarchés voisins,
à visionner les photos prises au cours de cette première partie du
voyage.
Puis nous prenons la direction de Livourne par la S1 ;
nous remarquons de nombreuses jeunes femmes très peu habillées
(c’est vrai qu’il fait très chaud…) attendant, Dieu sait qui, au bord
des petites routes adjacentes…
Embarquement à 17 h 15 pour Bastia.
Quelques impressions après ce premier séjour en l’Italie
Le prix du carburant nous a désagréablement surpris :
entre 84 et 87 centimes d’euro en Italie, et de 85 à 89 centimes d’euro
en Corse.
La densité de touristes reste tout à fait acceptable,
à part Florence qui est vraiment un cas particulier.
Nous avons vécu au milieu de gens très aimables et rendant service
chez qui nous n’avons jamais ressenti le moindre sentiment d’insécurité.
Le réseau d’aires de service est tout à fait remarquable.
Par contre, l’hygiène qui entoure la plupart des réalisations est à
revoir…
Certes, la conduite des Italiens est particulière : ils forcent le
passage quand ils n’ont pas
la priorité, les règles concernant le dépassement des lignes continues
ne doivent pas être
les mêmes que les nôtres, mais cela se passe toujours dans la bonne
humeur
et surtout dans le respect des limitations de vitesse.
Nous avons été surpris par l’absence quasi totale de l’obésité :
les jeunes sont d’une sveltesse à nous faire mourir de jalousie.
Jacques BABILLOT
.
|