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Les
Marchés de Noël d'Alsace...
du CCC.Centre !
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26
novembre. C'est
parti !
C’était en septembre 2000, vous vous souvenez, la crise des pompes se
terminait …
Chez Gaby nous faisions étape pour une demi journée….transformée
en 2 jours par je ne sais quelle loi qui fait que les passionnés
s’apprécient. La soupe aux choux de Christiane
est un appât incomparable…la soirée sera passionnante . Il y
avait bien longtemps
que j’avais envie de brancher Gaby sur ses
organisations de voyages de groupes.
Je va vous dire, c’est quelque chose qui nous dépasse un peu, nous
individualistes forcenés de la découverte « par nous-même » !
Plus de 40 ans de grands périples made-in-maison
ça vous fabrique des réflexes, des habitudes, des comportements…
Découvrir a 5, 10, 2O, 40…camping-cars vous la voyez où, vous, la découverte ?…
Ca doit exister puisque Gaby fonctionne en listes d’attentes.
Ce soir de septembre, au creux d’une courbe de la Vienne dans ce beau
val de Confolens,
on se découvre passionnés par ce circuit des Marchés de Noël en
Alsace.
L’Alsace on connaît, par cœur non.. mais pour Suzy c’est
le pays d’enfance.
Les marchés on connaît, ces illuminations qui nous font frémir comme
des gosses
devant la crèche, ces excès commerciaux qui nous font traverser la
place Broglie
avec les poings dans les poches…ces…
Bon oui, dans le cocktail de Gaby les marchés marketings ne sont
qu’accrochés.
Les visites d’entreprises, de musées originaux,
s’alignent sur le papier, les réceptions
de municipalités pimentent
les étapes…allez donc voir tout cela en « isolé ».
Après
tout il « faut se laisser violer pour découvrir des plaisirs
inconnus ».
C’est d’accord Gaby on s’inscrit à ton circuit de l’année ..il
faut vivre dangereusement !
Eh nous voilà…avec il est vrai quelque appréhension. Tiendra t-on
le coup dans le groupe,
la tribu, le magma ? Supporterons -nous la
pression du groupe, ses enthousiasmes bêtas,
ses réactions tribales ?…On
verra bien.. c’est parti ! Ce soir, dans le silence
impressionnant
d’un BTS de Bourgogne, nous goûtons ce bonheur de la
tranquillité.
Demain l’aventure commence… trompettes !
Mardi…Mirage d’un soir.
Dans notre progression vers Mirecourt, nous glanons quelques BTS
de charme, non pas de Charmes ! La nuit est tombée…elle tombe très
vite à cette période.
Le parking de rendez- vous est au bas de la ville près de la rivière…enfin
sur le plan de Gaby…
mais si c’est là…1, deux, trois, 4,5,6 …10, vingt ccars…allez
laisse tomber,
tu les compteras demain !
Quoi Gaby, on est les derniers, on est en retard ? C’était
pourtant 18h l’heure J…
Ah bon, y en a qui sont là depuis hier. ?
Salut , salut…moi je suis …et toi…Louis Elric…
Ah c’est toi qui fais le site de la FACCC…tu sais que je t’ai épinglé
il y a deux jours ? J’ai dit sur un forum qu’il ne grossissait
pas vite. Ben oui, c’est dur d’amorcer la pompe…attendre des
infos, même en proposant aux clubs de les envoyer en disquette dans
leur Word préféré !
La nuit est vraiment tombée…Gaby sort son entonnoir à décibel.
Essai de son, effet larsen
sur un vol de campingcars. La sirène hurle
entre les portes cellules qui s’ouvrent et déversent les pèlerins.
Procession vers le restaurant du jour d’accueil. La longue file s’ébroue
dans les rues de la ville qui s’ennuie. La pucelle leur montre la
voie…le resto c’est tout droit vers l’autre sortie de la ville.
Merci Jeanne d’Arc !
Le « Mirage » qu’il
s’appelle le resto, au cas ou l’on se perde..
Vous connaissez le
principe d’un mirage, pour peu que le club du centre ait fait le
Sahara…
un mirage c’est un resto qui s’éloigne au fur et à mesure
que vous vous en approchez !
Bon ça y est on y est. Les meilleurs marcheurs sont déjà attablés…
on sait jamais des fois que l’apéritif serait…arrête mauvaise
langue !
Ca va ? chacun à une place ? La grande salle du Mirage est
bruissante de 38 équipages,
ça y est on l’a notre chiffre…38 vadrouilleurs, baroudeurs,
baladeurs…
ça vous fait une salle de 76 assoiffés du kir vosgien.
Bonjour madame le Maire de Mirecourt ! Très bien votre mot d’accueil, vous avez
si vite compris la manne touristique des campingcarites que nous vous
donnons quitus pour aller prêcher
la bonne parole au congrès des
maires de France. C’est bien noté, la borne de service
est à l’étude,
le terrain doit se libérer et il y aura de la place pour tout le monde.
Dites Madame le Maire, si en plus vous pouviez suivre les conseils de
l’un des nôtres….
dites Monsieur l’adjoint à la culture à la
belle barbe vosgienne, si vous pouviez éviter
ces bornes industrielles
gobbe-sous, vous ne savez pas encore mais ça peut venir,
celles qui
sont vandalisées pour récupérer les gros sous et nous laissent, par dépit,
sans eau et sans trou pour évacuer notre trop plein !
Dites…un
robinet tout bête, un trou vers l’égout.. tout bête !
C’est vraiment pas compliqué un campingcariste !
Sirène…s’il vous plaît un peu de silence ! Deux ou trois
choses…On t’écoute Gaby !
« Alors voilà les détails des jours prochains… » bon là
je vous les passe,
on aura tout le temps de découvrir les courses aux
vidanges, les devinettes pour trouver
les robinets pas encore hors-gel .
On aura le temps de se préparer psychologiquement
au terrain de basket
concentrationnaire de Wangenbourg. Parce que là, c’est promis, il
faudra s’exécuter…sinon on apprendra ce que veut dire « coup-de-gueule-de-Gaby »
.
Un campingcariste averti en vaut bien 38 ! Averti pour Epinal,
averti pour Baccarat,
averti pour Strasbourg, averti
pour Neuf-Brisach….
Oh Gaby , on a faim et la patronne voudrait bien commencer le service !
Et quoi au menu mirage ? Quiche, späzles…on n’est pas à
Marseille voyons.
C’est le moment de découvrir ses voisins de table. Tiens à partir de
là je vais brouiller
de temps en temps les pistes, j’appellerai Paul : Jules et César…
principe de précaution.
On n’est pas là pour se faire de la délation mais pour se découvrir.
Donc à ma droite Julienne et Julien, tiens le hasard…des
Fleurettistes !
A ma gauche Mireille et Claude, ah le soleil de
minuit au sommet de la Norvège !
Plus loin en bout de table
Bernard et Liliane…
« Quoi c’est toi…Alain de CampingCar en
Liberté.. » ma foi oui …alors tu connaîs ?
« c’est
mon site favori, avec celui de Gaby bien sûr. J’y vais très souvent »
« J’allais aussi sur la liste….censure….mais comme ça ne
volait pas haut, j’ai arrêté ! » ….
Et
patati et patata….
Sirène…s’il vous plaît un peu de silence ! Deux ou trois
choses…On t’écoute Gaby !
On s’organise pour demain. On voit 3 musées donc on va faire trois
groupes….
le premier ira…le deuxième ira à…pendant que le troisième…
Dis Gaby tu peux recommencer ?
Tant bien que mal la comprenette se calme…on verra bien, la nuit porte
conseil.
Allez bonne nuit, demain on démarre à 10heures moins le quart .
Vous êtes -vous déjà éloigné d’un mirage dans la bise vosgienne de
fin novembre ?
ça vous fouette les naseaux à les faire prendre la goutte…cela doit
expliquer cette remontée ventre à terre vers le parking du bord de
l’eau.
Allez Daky on sort faire un petit pipi…on change le Fleurette de
place,
parce que là où l’on est ,je crains un réveil matinal par les employés
de l’abattoir proche.
A deux cents mètres de là, de l’autre coté de la rue, le parking est
immense, désert,
de ceux que le Fleurette affectionne…
il connaît par cœur la manœuvre pour se placer le salon sur la rivière.
Là-haut sur le parking-place-retenue-pour-eux…
37 campingcars au coude à coude brillent sous les réverbères. Bonne
nuit !
Mercredi…renaissances.
Il a plu cette nuit, le grelot des gouttes n’a pourtant pas eu raison
de notre sommeil.
Dans le brouillard qui plane sur la rivière la ville s’éveille
laborieusement.
Les vapeurs des chauffages ornent les coupelles sur les toits standardisés
des ccars.
La sirène de Gaby précipite les départs dans une procession de
parapluies…
Les trois groupes se reforment à la lumière des réflexions
nocturnes. Quelques volontaires
se détachent pour le musée de la
dentelle. Sais t-on jamais, s’il y avait des mannequins !
Les
autres iront au musée de la Musique Mécanique et à celui de la
Lutherie…
Une heure après on croisera les groupes etc.…Nous on est
« des » volontaires…
et il doit y avoir un bon dieu pour
des campingcaristes volontaires !
Mercredi matin, c’est jour
d’atelier pour l’école de la dentelle des enfants
de la Maison
de la Dentelle. La petite pièce d’accueil,
déjà chaleureuse
à souhait devient bruissante. Elles ont une
dizaine d’années à peine. Elles arrivent, précipitées, avec leur
galette de travail entamé. Depuis des semaines elles viennent ici
chaque mercredi pour apprendre à jongler avec leurs fuseaux de fil,
à faire danser les brins autour des épingles qui forment le dessin. Il
faut des heures, des semaines, des mois de patience pour arriver au résultat.
Elles le savent mais il est déjà dans les yeux qui brillent. Avec
elles une nouvelle génération de dentellières est peut être en train
de faire renaître la maîtrise de la dentelle
au fuseau, un des
patrimoines de Mirecourt.
.
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A deux pas, le musée de la Musique Mécanique
est un second pivot de ce patrimoine.
Ici des générations de passionnés
ont forgé une réputation. Les ateliers un jour ont disparu
avec l’évolution
des procédés et des modes. Et puis d’autres passionnés ont réveillé
le berceau de ces instruments de légende. Françoise Dussour est de
ceux -là, elle est ici à la fois guide et cheville ouvrière d’une
collection exceptionnelle. Ces monuments de talents et
de complexité
elle les connaît par cœur, elles sait leur redonner du souffle, d’un
coup de manivelle, d’un pédalage entraîné sur les soufflets des
pianos robots…d’une piécette-jeton
dans des juke-box presque
centenaires. La visite est un spectacle, un moment de découverte
exceptionnel, un épisode de vie musicale qui nous saute aux yeux et aux
oreilles.
On écoute, on chante, Cricri et Nanard nous font un duo de
musique de rue de grande facture…
et dans la grande salle l’orchestre
robot nous ouvre la piste de danse !
bravo…
on voudrait crier bis,
on n’ose.
Alors tout simplement merci !
Le Musée de la lutherie est installée
dans une aile de la mairie, à l’étroit,
mais ça ne va point
durer…Madame le Maire nous le disait hier soir.
Il sera bientôt à sa
mesure en bord de rivière.
Tiens justement là où Fleurette a dormi…juste là, sous le panneau
« Emplacement réservé
aux gens du voyage, après autorisation municipale
et pour un maximum de
5 jours »…C’est qui au fait les gens du voyage ?
Bon revenons à nos violons. On est à l’étroit mais le discours,
accordé comme un stradivarius,
Madame Bonnetat est à l’archet, et l’on en apprend sur la mémoire
des bois, la distinction délicate entre les luthiers et les archetiers,
la renommée de l’école de Mirecourt qui inonde
le monde musical. Des
siècles de lutherie comprimés dans une pièce, c’est trop petit
pour
exprimer un patrimoine unique…ah oui c’est vrai…vivement le
nouveau musée !
.
Le soleil est revenu…Opération
vidange-boisson pour nos montures. Gaby a négocié ce matin en mairie
l’accès aux services techniques de la ville. Sarabande noria des
ccars de l’autre côté du pont, tandis que certains se suffisent
d’une valse de seaux vers
le bloc toilettes.
18h. l’heure de l’apéro-club. La chance est avec nous . Météo-France
nous prive de pluie,
de neige et de bourrasques . Gaby et quelques
apôtres installent quelques tables à l’abri d’un coin de pilotes
renforcés burstner, illuminé du meilleur réverbère de la capitale de
la lutherie.
Le kir est impérial, cassis bourguignon et vin d’Alsace, ce n’est
pas, encore, du vin chaud
mais les petits degrés d’alcool suffisent
à réchauffer les pieds meurtris par les inter-musées.
Soudain sirène, Gaby n’y est pour rien, une camionnette de pompiers,
tous clignotants rebondissant, fonce dans le groupe entre les museaux
des campingcars… applaudissements, chacun y voit le retour de Nicole.
Hier soir elle est tombée en sortant de son Ccar, affolement, Samu…hôpital,
Nicole n’a pas vu le trio de musées.
Double fracture du poignet, elle devait être de retour ce soir à 18h.
« C’est chez vous qu’il y a un problème ? »
Non M’sieur le pompier…nous on attend Nicole !
L’ambulance démarre en trombe, à la recherche du lieu de l’appel.
Soyez précis amis, lorsque vous appelez le 15 !
La rivière roule des eaux jaunes de la pluie d’hier. La tribu
s’organise, un groupe électrogène ronronne entre 2 véhicules,
plusieurs moteurs tentent de redonner un peu d’énergie à des
batteries aphones, les trumas-boilers crachent des fumets de vapeur,
les rideaux isothermes multiplient les réverbères, Bibi repositionne
son rideau bulle d’air bricolé pour remédier à l’économie
ambiante de son Hymer…Les quadrettes de cartes se regroupent dans les
domobiles les mieux éclairés. Les indiens ne sont pas signalés ce
soir à l’orée du village,
on va pouvoir dormir tranquilles !
Enfin on l’espère car Nicole n’est pas encore de retour.
De loin, ben oui, on est tout au bout du campement,
on voit Gaby et
Christiane quitter précipitamment l’Esterel. Pourvu que !
Les rideaux se lèvent ou se baissent, c’est selon …la marque.
Le brouillard descend entre les branches des arbres dans la lumière blafarde.
Suzy rentre de faire
« pipi-Daky »..
On est les seuls a être encore salon-ouvert.
Dites les amis, pourquoi
vous êtes claquemurés derrière vos volets,
c’est pas beau la nature vue
du salon ?
Epinal, Baccarat, Wangenbourg, Strasbourg,
Kirrwiller, Neuf-Brisach, Cernay, Thann, Montbéliard...
Imagerie, cristallerie, fenêtres de l'Avent, Conseil de l'Europe,
Petite France, Kronenbourg,
Royal Palace, Vieux-Brisach, Hymer, Peugeot, Lumières de Noël...
retrouvez toutes les étapes sur le site de Gaby
c'est
par ici
les
voyageurs de Noël vus par la presse
c'est
par ici
et
une réflexion en guise de conclusion c'est
par ici
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