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vu par la presse...

édition de Montbéliard.

CHAUD, il est toujours aussi chaud. Bon, il est chaque année follement bon. Parole de connaisseurs. « Les clients, fidèles de notre stand, affirment que notre vin chaud a une année après l'autre quelque chose de plus qui le rend encore meilleur » assurent les dames qui se relaient derrière le comptoir du stand du comité des Fêtes. En vingt-cinq jours, ce sont des hectolitres de vin fleurant bon la cannelle qui seront servis sur le marché de Noël. Itou pour la soupe aux légumes. Sur les coups de midis, hier dimanche, le chaudron de cinquante litres a été vidé en moins d'une heure. Ici, m'sieurs-dames, on certifie la fraîcheur de l'aliment liquide : « de la vraie soupe dont on a épluché les légumes le matin même ». Excusez du peu. La soupe du comité montbéliardais a une telle réputation, que les artisans se bousculent au chaudron pour en réclamer à la louche. Même que le bien nommé Gilbert Leclerc est devenu le serveur officiel de la soupe sur le marché de Noël. Il fallait le voir, hier matin, la casquette vissée au coin de la tête, courir, voler d'un stand à un autre pour y servir le breuvage gouleyant et brûlant.

Comme on veut, quand on veut, où on veut »

Chaude, l'atmosphère le fut hier à midi au stand du comité. D'un coup, le mercure a grimpé de plusieurs degrés quand une tribu de 75 camping-caristes a « débarqué » sur le marché. Ils font partie du Camping-car club Centre ». Ils représentent une douzaine de départements, du Cantal jusqu'à Orléans et font partie d'une fédération nationale. Les 75 achevaient hier à Montbéliard un périple qui les a conduits sur tous les marchés de Noël de l'Est de la France. « Nous sommes des voyageurs épris de liberté, celle qu'on a trouvée en sillonnant la France, le monde, à bord d'un camping-car » avoue le chef de la tribu, Gabriel Rambault. Comme les escargots, ils se déplacent d'un point à un autre avec leur maison sur… la tête. « On a tout le confort, la climatisation pour affronter les grosses chaleurs, le gaz pour supporter les moins vingt degrés, un lit pour dormir, un toit pour nous abriter et le réfrigérateur plein» avoue en riant Louis Elric. « C'est comme on veut, quand on veut, où on veut avec le camping car » ajoute Christiane, l'épouse du président des camping-caristes. Leur épopée du mois de décembre, ils l'ont débutée il y a quinze jours à Mirecourt dans les Vosges où ils ont apprécié les musiques mécaniques. De là, ils ont embrayé par l'imagerie d'Épinal, Baccara et son cristal, Wangenbourg et sa magie de Noël, le palais de l'Europe à Strasbourg, la bière à Kronembourg, les écluses de Neuf Brisach, les voitures à Peugeot-Mulhouse et, enfin, le marché de Noël à Montbéliard. « Nous connaissions la région pour y avoir visité le musée Peugeot à Sochaux. On nous avait dit que les illuminations étaient superbes. Notre périple passe donc par Montbéliard en 2001. À première vue, personne n'est déçu » confie l'ami Gabriel. L'ami, parce que les camping-caristes ont une philosophie de vie à la fois respectueuse des autres et de l'environnement. Des citoyens du monde que ces gens-là, des globe-trotters des temps modernes. « Les voyages organisés en bus, certains d'entre nous ont testé. Il faut se lever aux aurores pour les visites guidées, boucler sa valise, faire la queue pour le petit-déjeuner, passer d'un hôtel à un autre. Lassant tout ça. Le camping-car, c'est la liberté ». Une façon de voyager, qui est d'ailleurs très tendance. On compte quelque 200 000 camping-cars en France. Les constructeurs affichent une progression de leurs ventes flirtant avec les 20 %. Des États-Unis au Cap Nord, de la Russie au Vercors, les voyageurs de passage hier à Montbéliard avouent d'un même élan : « le camping-car, c'est tellement bon qu'on ne peut plus s'en passer ».

Une tribu de 75 camping- caristes a achevé, hier dimanche, son périple dans l'Est de la France par le marché de Noël à Montbéliard. Avant la visite, les voyageurs ont savouré le vin chaud offert par la ville au stand du comité des fêtes.

Françoise Jeanparis