| | Ibérie
du Nord ...
septembre 2000
GUEBWILLER Haut Rhin le jour où commence la fameuse pénurie de
carburants !
Le premier plein se fait relativement facilement à GUERET,
et nous rejoignons une aire d’autoroute sur l’A20 pour passer la
nuit sous des trombes d’eau.
Le lendemain nous amène à faire étape au col de RONCEVAUX.
Nous y arrivons après une belle journée de voyage à travers le sud
Ouest
et pour finir la traversée du Béarn
et Pays Basque français sous une lumière éclatante de pureté.
Un contrôle sérieux par la
GUARDIA CIVILE aussitôt passé la frontière au col d’ARNEGUY
confirme notre décision d’éviter le pays basque espagnol qui peut être
source de soucis
pour le campingcariste immatriculés en France.
La nuit passée sur le petit parking devant l’ hospitalet de
RONCESVALLES
nous fait rencontrer les premiers pèlerins du chemin de ST JACQUES DE
COMPOSTELLE.
Troisième jour. Descente du col
vers PAMPLONA, de très beaux points de vue le long
d’une route agrémentée de haltes et points d’eau aménagés pour
les pèlerins.
Les campingcaristes sont aussi les bienvenus. Passé PAMPLONA, direction
BURGOS par la N1. Belle route, pas trop encombrée contre toute attente,
qui nous fait traverser les paysages
si particuliers de la CASTILLE. De longues portions de route droite dans
des paysages de western, paysages de plateau. La CASTILLE, autour
de 800 mètres d’altitude.
Nous traversons vignes, forêts et villages sans jamais se lasser. 80, 90
de moyenne, paisible...
(en Espagne les traversées de villes se font obligatoirement
à 50 maxi
car un système optique à l’entrée, fait passer les feux au rouge si
vous dépassez cette vitesse.)
Arrivée en fin d’après
midi à BURGOS. Nous nous installons au camping municipal, à 3
km du centre que nous gagnons par un circuit piétonnier ombragé le
long du rio. Visite d’une des plus belle
cathédrale gothique d’Europe. La ville avec ses places et son
paseo ombragé
où se retrouvent les habitants dès
17 h est très agréable et laisse l’image d’une Espagne moderne,
active mais qui sait retrouver son rythme de vie traditionnel dès le début
de soirée.
Nous retrouvons le camping, très
calme à cette époque, mais la gestion n’est pas laissée
à l’abandon et nous remarquons la très bonne tenue des sanitaires et
de l’environnement
( ce sera d’ailleurs le cas dans tous les campings que nous fréquenterons
en Espagne
à cette époque).
Nous
quittons BURGOS en fin de matinée après un petit arrêt au centre
commercial ".Carrefour".
Nous refaisons le plein de la cambuse en frais et produits espagnols que
nous aimons beaucoup. Direction de PALENCIA par la N620 (2x2 voies)
puis l’A6 à BENAVENTE jusqu’en GALICIA ou nous retrouvons la
route nationale en attendant que l’autoroute qui traverse la montagne soit finie. Arrêt
au col de Pedrafita do Cebreiro sur la N6. Mais la ronde des poids
lourds qui montaient
le col, ainsi que l’environnement assez sinistre du village,
nous a fait repartir à 01h du matin
vers BECERREA au bas du col où nous avons passé le reste de la nuit,
attendant la fin des sorties tardives et bruyantes des bars pour dormir.
Cinquième jour.
Direction SANTIAGO DE COMPOSTELLE à travers les montagnes de
GALICIA,
un nouveau visage de l’Espagne que nous ne connaissions pas et qui
nous enchante.
Arrivée par hasard au camping As Cancelas, alors que nous en cherchions
un autre mais celui-ci a l’avantage d’être très bien indiqué et
très près du centre historique de SANTIAGO.
Cela a suffit à nous convaincre car nous voyageons avec notre épagneul
BENITO
qui nous oblige à la marche à pied pour les visites !
Nous avons été étonnés et agréablement
surpris par l’ambiance sereine et paisible
de cette ville de pèlerinage par rapport à ce que nous connaissons par
exemple
sous d’autres cieux. En effet, peu de mercantilisme en dehors de
quelques lieux restreints,
mais une grande gentillesse, un accueil chaleureux et des prix vraiment
corrects et adaptés.
Il faut compter 90 FF pour 2 personnes et un camping car pour 2 nuitées
dans un camping très bien équipé, un repas entre 80 FF à100 FF et ce
à peu près dans tous les endroits que nous avons visités en Espagne du
nord ouest, qu’ils soient touristiques ou pas.
La ville de SANTIAGO nous a vraiment émerveillés et nous lui avons
consacré 2 journées entières a sillonner les ruelles de la vielle
ville, toutes les places, fontaines et églises
sans jamais être lassés
ou blasés.
Les restaurants et bodégas nous
ont proposés leurs terrasses accueillantes où nous avons goûté à
cette excellente cuisine galicienne et ces spécialités de poissons et
crustacés
Le camping As Cancelas est très bien tenu et
met à la disposition des campeurs une piscine
dont nous avons bien profité car le soleil nous a accompagnés tout au
long du voyage.
Après les visites pédestres, la piscine était vraiment un plaisir.
Nous pouvons aussi dire que l’association galicienne de camping mise
sur la qualité
et offre aux campeurs des installations très accueillantes même hors
saison.
Septième jour. Départ
par la N550 vers le Portugal sous le soleil de septembre.
Nous traversons VIGO puis prenons la route de bord de mer par BAIONA
.
Halte sur une aire aménagée en bord de mer qui dans cette région
ressemble furieusement
à la BRETAGNE. Le brouillard de mer nous saisit le long de la côte
jusqu’à la frontière portugaise et nous rejoignons PORTO par
la route côtière puis par BRAGA.
La recherche du camping municipal La Prelada
à PORTO nous fait faire 2 fois le tour de la ville ! Ces tours de
ville nous ont fait entrevoir les talents gastronomiques des traiteurs
portugais
que nous partons dévaliser sitôt installés au camping .
Huitième jour. Le
camping (qui a des prestations bien inférieures aux campings espagnols
pour des prix supérieures) se situe
à la PRELADA à
environ 4 km du centre de PORTO.
ll existe un bus, mais avec le toutou nous partons à pied, ce qui nous
fait voir PORTO
à travers ces quartiers qui ne sont pas souvent traversés par les
touristes.
Ils sont parfois attachants, nous font découvrir des petites merveilles
mais aussi la vie
de ses citadins et nous voyons par là que PORTO n’a pas accroché le
train de l’EUROPE
comme le reste du pays. Cette ville a gardé le charme un peu désuet
des années 60,
nous avions fait un passage il y a 18 ans et rien n’a changé vraiment.
La visite de PORTO se poursuit et
nous amène, après un tour de ville qui nous laisse toujours cette
impression d’un retour vers les années 60, au bord du DOURO où
nous nous installons à la terrasse d’un des nombreux petits
restaurants qui borde le fleuve. Nous admirons le fleuve et les quais de
VILLA NOVA DE GAIA en face ou sont installés tous les chais des
vins de PORTO
(a consommer avec modération car il titre 19°). Ils sont une étape de
visite obligatoire à PORTO.
Les plats préparés par ces petits restaurants des bords du DOURO font
apprécier la cuisine portugaise qui peut vous faire manger la morue (bacalao)
de milles façons
toutes plus goûteuses les unes que les autres.
Nous rentrons au camping en
traversant une grande partie de la ville à pied, ce qui nous permet de
bien nous imprégner de la vie de PORTO et de ses habitants et nous
permet déjà la comparaison avec les villes françaises et espagnoles.
Nous en discuterons avec des campingcaristes français que nous
retrouvons le soir au
camping. Il en résulte que PORTO laisse bien aux gens qui la visitent à
quelques années d’écart
cette fameuse impression que la ville reste
la même au fil du temps.
Les nuits de septembre
dans le nord du Portugal sont encore bien tièdes mais déjà
humides,
ce qui se vérifiera tout au long de notre séjour au PORTUGAL.
Nous retrouverons un air nocturne plus sec plus tard en Castille.
10 jour , déjà !
Départ de PORTO direction AVEIRO par la nationale 1 dans une
circulation assez chargée
et sur une route parfois
dure pour notre véhicule qui n’apprécie pas toujours les voies pavées
où la signalisation souvent approximative nous fait rouler.
Nous arriverons rapidement à AVEIRO,( la petite Venise)
que nous visiterons en long et large sans se lasser, et qui nous
fera faire, après PORTO.... quelques années
en avant !
Après une journée de ballade et de shopping nous prenons la route côtière
sud à travers
les pinèdes pour nous poser en bord de mer
à PRAIA DE MIRA, une petite station balnéaire
que nous avions connu il y a 15 ans et qui gardait le visage et
l’ambiance des stations de l’océan en FRANCE dans les années 60.
La station a évolué et semble t-il, pris le train de l’EUROPE car
les aménagements entrepris
sont en train d’en faire une belle station, mais elle garde encore
tout son charme,
et nous avons retrouvé ses petits restaurants et ses petites boutiques.
A noter la construction d’un marché aux normes « Européennes »,
qui remplace ce vieux marché paysan que nous avions connu, bien que ce
soit les mêmes gens qui vous y proposeront tous les excellents
produits de leurs cultures ou de leur pêche.
Le front de mer surplombe une immense plage de sable.
A chaque extrémité nos campingcars peuvent se poser, ce qui permet de
faire étape à proximité des commerces, de l’eau et des commodités.
Nous y passerons 3 jours rythmés par les départs et les retours des pêcheurs
au filet.
Ils créent l’animation sur la plage avec leurs barques
traditionnelles emmenant leurs filets au large. Ceux ci sont ramenés au
bord par des cabestans.
Nous les avions vus il y a encore quelques années ou c’était encore
fait par des bœufs !
Notre séjour au bord de mer à PRAIA DE MIRA nous fera rencontrer
quelques campingcaristes français et belges ayant une longue expérience
du Portugal, surtout en septembre et qui nous confortent dans l’idée
que c’est la saison privilégiée malgré les brumes maritimes
matinales.
la
suite c'est par ici
|