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Réagissons ..! épisode 05                   

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eh vous..!
réglez le son 
avant de partir !..

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monte le son Jo !
ouaih...font ch...!

 
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oh Jo tu peux baisser ?
bon ouaih...me fait ch..!

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Achat groupé groupe électrogène ou pas !
Le songe d'une nuit d'été !
Ça m'a tellement travaillé
Votre sujet qui dérape,
Que j'y ai beaucoup songé
Et vous le conte sur un air de rap !

Trois km avant le col d'Iraty, nous étions sur le pré,
Dans la belle nature, au pied de la montagne, isolés.
Un BTS quoi ! Beauté, Tranquillité, Sécurité !
Le baume au cour, la félicité !

Arrive un camping-car pétaradant,
De tous les côtés fumant,
Échappement et cheminée
(Tiens, le gaz est allumé).

Le champ est vaste, c'est l'été,
Le bonheur est dans le pré.
Mais par crainte d'isolement,
A cinq mètres du ccar le voilà s'approchant.

Et oui, pourquoi pas trois, pourquoi pas dix, pourquoi pas cinquante.
Diantre l'herbe était belle par ici, avant que d'une tubulure dégoulinante.
De gas-oil ou d'huile, je ne sais point,
Se signalent quelques problèmes de pompe ou de joints...

Bof, le moteur va s'arrêter et nous allons retrouver le silence.
Que nenni, ce sont les "boums, boums" que nous balance
Une chaîne soi-disant hi-fi sortie de la casse
Faisant vibrer du CCar toute la carcasse.

Jo, bien oui, il doit sans doute s'appeler Jo,
Descend, claque sa porte chauffeur, jette un oeil sur le pot.
Ça ne coupe même pas les "boums, boums"
De cette chaîne qu'on écraserait bien d'un "boum"!

"Comment ça va les collègues ?" et pan,
Une grande tape familière sur le flan
Qui me tombe d'un énergumène en tee-shirt
Avec lequel l'eau claire de la montagne n'a pas fait de flirt.

Je n'ai même pas entendu la question,
Occupé que j'étais à retenir ma respiration
Pour ne pas sentir certaines odeurs
D'un corps dégoulinant de sueur.

Le moteur, les gaz, l'odeur, la sono,
Maintenant, au milieu de tout cela,
Mes oreilles se dressent en entendant les ho!
D'une gentille marmaille qui s'égaille et se bat.

Commencent à courir deux chiens,
Un caniche et un berger je ne sais quoi,
Déboulant comme des martiens
Et qui, pour se libérer, aboient.

Faut bien soulager un besoin naturel, après avoir escaladé la colline...
Alors pour ces braves bêtes à quatre pattes,
Quoi de mieux que de lever la patte
Sur les roues du camping-car de la voisine?

Tiens une autre odeur! Là c'est la "mamma" qui arrive,
Précédée de son chan.. numéro cinquante cinq?
Ah, excusez, le numéro, c'est bien du cinq,
Mais l'odeur de sa cigarette, de mon odorat, crée la dérive.

Mais où sont passés ces sales gosses?
La mamma y va deux octaves plus haut
Que des "castafiore", la note la plus fausse
Pour, au bercail, ramener son troupeau.

"Bonjour, monsieur...", c'est ce qu'on dit!
Et que je me passe le dos de la main sous le nez
Pour essuyer une morve qui veut s'échapper,
Ensuite je t'en serre cinq. Ben oui, on est polis.

Bon c'est pas le tout, mais j'ai des problèmes de jus...
Que je te sors une gégène qui fume encore plus
Que le camion, et dont les décibels,
Dans la nature, tonitruent de plus belle !

Le coffre va littéralement "vomir" table et chaises.
La manivelle du store grince, mais ça sort.
Dame, c'est les vacances, on prend ses aises,
La "castafiore" et Jo seront les plus forts.

Zut, je ne vois même plus la jolie montagne
Derrière ce camping-car sympathique.
Ce doit être l'effet de la campagne
Ou alors c'est un défaut d'optique!

La "mamma" se rapproche, et, prudent,
Avant même qu'elle esquisse un mouvement,
Je tends deux doigts encombrés d'un crayon pour la saluer,
Afin d'éviter la bise d'une joue qu'il faudrait dégraisser.

".....pompeusement parée
Elle avait même cet éclat emprunté
Dont elle eu soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage!"

"Votre épouse n'est pas là?" interroge l'égérie.
"Si, elle est dans le camping-car, elle se poudre de riz
Pour notre petite sortie au resto en amoureux".
Ça, c'est notre truc pour pouvoir quitter les lieux.

"Dommage, on va faire un barbecue,
Nous aurions pu dîner ensemble" ben, pardi !
Pour nous, le dîner, c'est tout vu,
A ce moment-là nous serons partis.

Pendant ce temps, Jo a sorti une batterie de fils,
La télé, d'un match quelconque lancé la vision
Et, pour couvrir le tintamarre de la productrice d'énergie,
De l'antique récepteur il a poussé le son.

"Julien, viens nous aider ! éteins la chaîne!"
"Ah non alors, y'en a marre !"
Celui-là, on ne l'avait pas vu. Planqué dans le camion,
Des "boums, boums", il en avait sa part.

Dans sa grosse chaîne hi-fi de un mètre de long
Notre Johnny national chante à pleins poumons :
"Quoi, ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule..."
Et les parents, qu'est-ce qu'ils veulent?

"Vous voulez une cigarette?" - "Merci je ne fume pas!"
"La fumée ne vous gène pas?"
Ce n'est même plus une question.
Ce serait presque de la dérision.

Du barbecue, le vent nous rabat la fumée,
Odeur des merguez en prime.
Les poils de Jo sentent le cochon grillé,
Ben oui, y a que lui qui trime!

La "castafiore", dans une superbe démonstration de virtuosité,
Allume sa cigarette au mégot de la précédente,
Puis, d'une chiquenaude élégante,
A trois mètres de là, le dit-mégot est rejeté.

Une sauterelle fait un magnifique bond pour l'éviter!
Elle a du être prévenue par la couleur criarde
Du rouge à lèvres tachant le déchet,
Donnant à l'herbe une apparence blafarde.

Il y a belle lurette que les grillons se sont tus.
Silence dans les rangs, on écoute le match!
La télé braille toute seule, tandis que Jo s'évertue
Sur un pauvre pot qui crie "échec et mat".

Il ressort et va se laver les mains dans le camping-car.
Zut ! ça coule sous le véhicule,
Par la vanne ouverte, des eaux usées c'est le départ
Sur les boutons d'or qui inclinent leurs renoncules.

La "castafiore" a suivi mon regard :
"Pas grave, dit-elle, c'est dans la nature !"
Et là-dessus elle y jette en plus le papelard
Du bonbon que son petit dernier a pris en pâture.

Mon épouse a fini de se préparer.
Du coup, je replie mon livre, un Zola.
Je rentre mon tabouret.
"Au-revoir, vous allez être tranquilles là".

Je m'installe au volant et déplie la liste
Des BTS d'Alain que j'avais imprimée.
Dis, Alain, c'était une fausse piste.
Mais non tu t'étais égaré!

"Il suffit de passer le pont..."
Dit la chanson,
D'Iraty, nous passons le col,
Trop commercial, bon pour la bricole.

De l'autre côté, la route est vertigineuse,
Étroite, sinueuse,
Mal goudronnée, le camping-car la première ne retient pas
Il faut freiner ! Si vous ne savez pas, n'y allez pas.

Et puis je ne vous dirai pas
Où se trouve le vrai BTS,
Car il se mérite vraiment, celui-là,
Et vous auriez besoin d'un vrai GPS (*)

Gaby
(*) GPS = Guidage Par Suzy !
 
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