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ouvrez
la carte du circuit
c'est par ici
et .... relancez la musique >>>
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Mais sur notre gauche, le Knivskjelodden nous nargue, de peu,
certes, il se révèle plus septentrional avec ses 71°11’ 08. L’expédition
est rapidement décidée, organisée,
départ vers 19 heures pour un bivouac sauvage.
Sacs sur le dos, nous arpentons, bientôt, un sentier cairné sous l’œil
de rennes étonnés.
Ambiance de raid, vent, fraîcheur, même un peu de pluie, le Cap Nord se
dégage peu à peu.
Cette fois au Nord, la tente est dressée, à l’extrémité de la pointe,
dans des conditions montagnardes. La nuit est brève, une clarté ambiante
persiste, même si le soleil de minuit nous échappe, vu la période et les
nuages lointains. La nuit est courte, surtout pour Aymeric
et Philippe, quelque peu transis en l’absence de duvet.
La nuit est belle, tout simplement, en cette solitude sauvage de «cime »
conquise.
Le minuscule port de Skarvag nous héberge pour un repos mérité,
sieste et bonne, bonne nuit ! Par une route déserte et sauvage, nous
rejoignons Gjesvaer pour le petit déjeuner,
puis Honningsvag pour
l’achat de quelques souvenirs. La halte de midi sous le panneau
« Nordkapp Kommune » s’avère une pêche mémorable, valorisant dignement,
voire en petits morceaux, les cannes de Richard.
Après Karasjok, pour récupérer «quelques » couronnes de Free Taxes, nous
arrivons en Finlande. Aymeric, motivé, tente la pêche nocturne du saumon
dans la vallée, pourtant réputée, de la Teno. Un coin super est
découvert 20 km avant Utsjoki, mais aucun saumon ne daigne
se faire
prendre et le permis, cher, à 20 euros la nuit, est bien loin d’être
amorti !
Une route déserte, un départ matinal et…3 élans massifs et prestes
apparaissent près d’un marais ; réellement sauvages, ils changent des
rennes, devenus si communs qu’une collision
en est même évitée de fort
peu. Intéressant, instructif, passionnant : des pièges à loups aux
vidéos de pêche, des utilisations vitales du renne aux coutumes
millénaires, le musée samé d’Inari surprend par sa richesse et sa
modernité. Tant et si bien, que les lounas suivants
(repas à 5 euros)
seront un ragoût de renne et des poissons grillés.
Déjà le 12 août, à 14 heures, nous arrivons au camping Ukonjarvi, vers
Ivalo, très agréablement situé et bien équipé. Et nous en profitons, de
la virée en barque au barbecue sous cahute,
du lave-linge au sauna avec
plongeon dans le lac…même si le sèche-linge inefficace
nous laisse avec
une encombrante montagne de linge humide.
Les forêts à perte de vue, pins, épicéas, bouleaux enserrent les lacs,
les marais, les maisons. Constituant l’univers environnant, elles
expriment les nuances du climat et du sol. A Tankavaara, un sentier
botanique, en réserve intégrale, permet la découverte profonde des
sphaignes
dans un marais en pente, des arbres à la forme caractéristique
de «bougie » pour mieux résister
à la neige, des bouleaux rachitiques…
Camping « Lapin Orava », quel accueil ! Nous découvrons le sauna au
poêle à bois traditionnel, où l’on met ses bûches, séance toujours
suivie des plongeons revigorants dans le lac.
Jeudi 14 août, Happy Birthday Philippe, après hésitations, nous optons pour une journée
en
canoë : la «descente » de la Puhajoki organisée avec le camping, pour 30
euros par bateau.
Les rameurs s’insinuent dans les herbes, louvoient délicatement entre
les nénuphars. Tranquillement, au fil de l’eau, la nature profonde se
dévoile : une journée de rame, de pêche, de solitude, de
découverte…agrémentée, en soirée, par la fête originale de mon
anniversaire
et de ses cadeaux lapons appréciés, du Pulka (couteau) au
CD de musique authentique.
A Pyhatunturi, nous dédaignons la station de ski, trop en herbe à notre
goût, pour le sentier botanique et le défilé d’Isokuru, encore que le
terme de sentier semble inadapté pour
ces cheminements peaufinés avec
planches, escaliers, aires de pique-nique équipées
avec des tables, du
bois, une hache…quel confort inhabituel !
L’accès surprend, une piste pentue et nous atteignons l’agréable camping
« Jyrava »,
en bordure du Parc Naturel d’Oulanka. Confortablement
installés au bord du lac, un feu
nous permet de faire griller les
saucisses, les patates et les poissons pêchés par les garçons… que de
bons repas, rustiques, chaleureux, dignement rehaussés de Lapin Kulta
(la bière locale), hautement appréciée après le sauna et le bain devenus
maintenant traditionnels.
Nouvelle rando, le petit circuit de l’ours, d’une douzaine de
kilomètres, représente un des must finlandais. Partants à pied du
camping, nous pénétrons bientôt dans ce parc naturel d’exception.
L’ambiance est donnée par une première passerelle suspendue, par la
suite, le sentier serpente dans les forêts et les marais, suit les
torrents, grimpe les falaises. Une profusion de myrtilles assure
l’énergie et les haltes permettent de profiter des panoramas, tout
particulièrement superbes aux rapides de Jyrava ou à la falaise de
Kallioportti.
Lundi 18 août, après une journée cool, décision est prise de rentrer par
la Suède.
En chemin, un arrêt rapide à Rovaniemi pour constater que le
Père Noël est parti en vacances, et moi qui avais quelques comptes à
régler avec lui, j’attendrai ! Un KKKK pour refaire des réserves et les
routes suédoises se déroulent aisément, rapides en dépit de secteurs en
travaux parfois importants.
Après une nuit vers Ornskoldsvik, nous atteignons Stockholm et son Autocamper,
très pratique (150 KS la nuit), situé sur la petite île de
Langholmen, au NW de Soderman.
Le métro nous permet d’atteindre et de
visiter facilement la vieille ville, le palais, les quais,
le tout
agrémenté d’un restaurant dans Stora Nygatan.
Une ville étonnante par sa
multitude d’îles, ses bateaux, ses maisons cossues, voire massives, ses
couleurs nordiques, lovée dans un écrin d’arbres, de mer et de verdure.
Encore de l’inédit dans le Vasamuseet !
Ce navire, le Vasa, a bénéficié
d’une histoire ubuesque : coulé le jour de sa mise à l’eau, au bout de
quelques centaines de mètres, enfoui dans la vase et renfloué plus de 3
siècles après. Ses défauts de conception l’ont ainsi rendu mondialement
célèbre et sa mise en valeur
a permis la création d’un musée original,
très riche en connaissances historiques.
Notre dernière étape transparaît presque comme un condensé du séjour.
Le Légoland, à Billund (DK), concentre la détente des jeunes dans son parc
d’attraction
et le plaisir des yeux de tous dans ses créations en Légo.
Féerique !
Nous restons tous de grands enfants devant les maquettes,
réalistes, colorées, animées
de Copenhague ou de Bergen, de l’Ecosse ou
du Japon, de l’aéroport à l’écluse à 3 niveaux…
de la réalité au rêve ou
l’inverse !
La traversée de l’Allemagne apparaît toujours aussi délicate, par sa
densité de circulation.
Et dès la France, nous nous jetons goulûment sur
le pain et les viennoiseries,
tous appréciant, à leur juste prix, les
saveurs «bien de chez nous ».
La chaleur s’insinue peu à peu, étonne par
ses effets sur les prés, nous surprend dans
nos habitudes et nous incite
à la baignade (halte à l’Etang de Bertaud vers le Creusot).
Dimanche 24 août, après 9.887 km, nous atteignons Pompertuzat dans la
grande banlieue toulousaine. Certes la Norvège a également battu ses
records, relatifs, de chaleur.
Mais, en l’absence de toute information,
la sécheresse de l’été nous cueille «à froid »
et à l’arrivée dans notre
jardin nous mesurons l’ampleur et la durée de la canicule estivale,
en
lisant les journaux et regardant les environs.
Un choix gagnant ! Nous avons ainsi pu apprécier, sous le soleil, sans
moustique, avec confort et chaleur, les atouts scandinaves et lapons. Le
Cap Nord, symbolique a été atteint, et même son alter ego. Mais ce sont
surtout les subtilités du trajet, les étapes exceptionnelles des Lofoten
et de Laponie, l’ambiance active, voire animée, de ces semaines
familiales et conviviales qui font toute la richesse et la réussite de
ce voyage.
Philippe Thevenet
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