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avec Sylvie...
je trouve
que cette petite bafouille
est tout de même assez "perso", mais je vous demande
à Suzy et toi Alain, ce que vous en pensez sincèrement,
elle peut rester
dans vos "cartons"
sans être jamais publiée
si elle est trop ... trop quoi !
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photos Alain Guillard | | Iraniades ...
Notre premier contact en Syrie n'est pas avec le peuple syrien.
Dans le no man's land qui sépare la Turquie et la Syrie, au sud de Gaziantep, par une chaude soirée d'août, nous rencontrons venant de Téhéran, des centaines d'iraniens descendus de bus antédiluviens surmontés de montagne de bagages et coiffés d'énormes échelles taillées dans
de gros arbres ... Les femmes cachées par le triste et célèbre tchador, se sont installées par terre
sur des couvertures pour préparer le repas du soir.
Étrange sensation en traversant ces "campements" d'un soir, pour aller remplir les formalités douanières : je ne me sens pas à ma "place", j'ai pourtant pris soin d'enfiler une longue jupe,
de couvrir mes bras, mais mes cheveux ne sont pas cachés. J'éprouve une gêne, un malaise certain, je me demande ce que peuvent bien penser ces femmes qui me regardent et me dévisagent sans méchanceté aucune : envie, réprobation, gêne, indifférence, questionnement, curiosité ... Je ne veux en aucune façon les froisser; mais j'ai une irrésistible envie de parler avec elles, d'échanger, de parler de tout, de rien, de rire pourquoi pas ?
Je n'ose trop porter mon regard dans leur direction de peur d'être trop "voyeuse",
je les respecte et le respect est pour moi la règle numéro un pour aller à la rencontre d'autrui. J'aimerais tant qu'elles viennent vers moi, elles qui sont en "nombre", comme le font
les femmes turques avec qui je me sens toujours à l'aise, divinement bien,
tant elles sont souriantes, douces, rieuses, coquines, nature et spontanées. Malgré ma volonté de ne voir en elles que des femmes comme moi, les clichés rabâchés
par les médias occidentaux, les a priori remontent à mon esprit, je les chasse,
ne voulant porter aucun jugement. Où vont-elles accompagnées de leur mari et enfants, qui sont-elles, à quoi aspirent-elles ? Je m'endors avec un sentiment étrange, mélange de "curiosité" non assouvie et de gêne. Plus tard en Syrie, nous apprendrons que ces iraniens se rendent en pèlerinage, obligés
de contourner l'Irak, traversant le Sud-est turc, la Syrie et la Jordanie pour enfin atteindre
l'Arabie Saoudite et, au bout d'un long et chaud périple voir enfin la Kaaba et La-Mecque.
Sylvie SURMELY
septembre 2000
ben oui Sylvie, trop quoi ? tu exprimes un sentiment très fréquent dans ces pays
où il y à toujours du mystère derrière les visages, plus particulièrement
celui des femmes... on a vécu ce type de situations, beaucoup de voyageurs aussi..
mais de là à oser et savoir en parler comme tu le fais !!!! |
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