récits d'escapades... |
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| Ce que j'ai vu à Paris, mais la Vie avec un grand V. Puis, je me suis beaucoup promenée dans Paris, j'avais pas envie de m'enfermer, j'avais envie de "respirer" (les gaz d'échappement) Paris, de vibrer Paris. Au matin, les livreurs de légumes, les mamans qui emmènent leurs enfants à l'école, les flics autour des ministères, la nouvelle ligne Eole (à ne pas confondre Connaissez-vous les PASSAGES à Paris, c'est Paulette, il y a une dizaine d'années qui me les a fait découvrir (beaucoup près de son boulot, mairie du 9ème, juste en face de l'Hôtel Drouot et de ses célèbres ventes, j'ai déjà visité !). Voilà un petit résumé de mes ballades parisiennes ... Bibis parisiens. |
avec Sylvie... |
| Après 4 jours passés sur le littoral belge (67km de côte tout de même, font mieux que la Suisse nos amis belges ! ) et français, voici ce qui m'a émue et touchée aux larmes : deux scènes de la vie, peut-être devrais-je mettre un grand V à Vie, parce que la "petite" vie de tous les jours, Gand : hé oui, on parle de Brugge que j'ai déjà visité 3 fois, et on délaisse Gand, en comparant ses deux villes qui ne le sont pas forcément. Brugge, c'est LA carte postale par excellence, de hauts immeubles bourgeois de briques, de beaux canaux parcourus par des hordes de touristes rendus à moitié sourds par les commentaires débités des guides ... Finalement, nous avons délaissé Brugge pour Gand, c'est mon côté "allez vers les petites gens simples et authentiques" plutôt qu' "allez vers les connus, reconnus et souvent superficiels". Mais voici le plus beau que j'ai vu à Gand, oh, je sais, vous allez rire, mais moi ce sont des scènes qui m'émeuvent. Une bonne dizaine d'habitants de la rue (juste la maison à côté du Bouli : notre CC, j'étais aux premières loges) sont sortis avec chaises, verres, assiettes, sandwichs ... 2 - Fuyant l'aire de Nieuwpoort et ses 100 campingcars rangés comme les sardines dans leur boîte (normal pour un port de pêche !), nous avons atterri (ou amerri) en France à Gravelines et passé le dimanche soir à m'empiffrer de moules-frites (j'en avais une ENORME envie pour mes Partie en VTT, rencontrée une petite mamie qui distribuait du pain rassit aux oiseaux et qui me crie : "Écrasez-moi, pas !". Ben non, ma bonne dame, pourquoi est-ce que je ne ferais pas attention à vous qui êtes si charmante et touchante dans votre tablier à fleurs bleues : elle était belle de bonté cette mamie. Je continue à pédaler. La marée est basse et tout au bout de la jetée longue de plus d'un kilomètre, je découvre dans l'eau quatre hommes tout de ciré jaune vêtus, casquettes noires de pêcheurs sur la tête, hotte d'osier dans le dos (les vendanges c'est fini ?), petit panier de bois flottant derrière eux, le corps immergé jusqu'au torse, poussant une immense épuisette devant eux. J'veux en savoir plus et un monsieur et son petit-fils les observe à la jumelle, ils doivent en savoir long, je m'approche et les questionne. Ces hommes pêchent la petite crevette grise (je m'en doutais un peu), le papy m'explique qu'ils pêchent 1 à 2 kg de crevettes en poussant leur filet qu'ils n'ont pas le droit de tirer, c'est interdit (les mystères des lois ...). Au bout de plusieurs minutes, ils relèvent le filet, versent le contenu dans le petit panier rectangulaire de bois, trient les petits crabes, crustacés, poissons qu'ils rejettent à la mer, et tels des vendangeurs ... de la mer, emplissent leur hotte de leur précieuse pêche. Quelle richesse, quelle noblesse, quelle simplicité et quelle humilité dans son récit; je serais restée des heures à l'écouter et c'est avec regret que j'ai pris congé de lui; mais il m'avait offert La Vie est belle si on sait où regarder, comment regarder, Sylvie. |
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