Les brigands des autoroutes..
Les aires de repos ne le sont pas forcément.
Des bandes organisées traquent les vacanciers qui s'éloignent trop de leur voiture.
Vous avez verrouillé les volets, vérifié que le gaz était bien fermé et confié les clés aux voisins... Le plein d'essence est fait, la voiture chargée. Direction l'autoroute. Ouf, vous êtes enfin en vacances. Plus rien ne peut vous arriver. Vous vous laissez bercer par le rassurant défilé des bornes d'arrêt d'urgence et des panneaux touristiques. Les aires de service ont des allures de station balnéaire. Tout y est fait pour vous retenir par la manche : stands de tir à l'arc, massages gratuits, animations en tout genre. L'autoroute inspire confiance... Pourtant, sur les aires de repos, mieux vaut ne pas quitter de l'oeil sa voiture ou son camping-car. Car, depuis Paris jusqu'à la frontière espagnole ou italienne, les autoroutes sont le terrain de chasse des petits braqueurs et des voleurs à la tire, alléchés par un butin facile. « Sur l'autoroute, les gens baissent la garde, explique le colonel Vizer, qui reçoit à Marseille dans son bureau tapissé de cartes routières. Ce gendarme d'une cinquantaine d'années dirige le bureau de circulation routière pour la région Paca-Languedoc-Roussillon et s'alarme de l'insouciance des touristes. « Les gens laissent leurs voitures portières ouvertes avec à l'intérieur argent, appareil photo, Caméscope... Et vont pique-niquer 30 mètres plus loin. Ils ne feraient jamais ça ailleurs. Sur l'autoroute, les grillages sont hauts. Ils ont payé pour entrer et ils ont la tête en vacances. »
Il existe des bandes organisées qui ne travaillent que sur l'autoroute. Elles sillonnent le bitume, aire par aire, à bord de véhicules volés. « Ils sont souvent trois par voiture. L'un reste au volant, l'autre fracture, un troisième fait le guet », explique le lieutenant Pierre Agulhon, commandant du peloton d'autoroute de Salon-de-Provence, qui surveille avec ses 36 gendarmes un territoire de 116 kilomètres. L'officier a revêtu en 2003 la tenue de camouflage pour surprendre un gang spécialisé dans l'attaque de camping-cars. Ses hommes ont planqué plusieurs nuits avec des lunettes infrarouges sur l'aire de Sénéguier, près de Salon. L'opération a permis de démanteler trois équipes constituées de jeunes originaires des pays de l'Est, dont certains étaient mineurs.........  
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Un million de personnes à l'Alpe-d'Huez..
Déjà en course en ligne, le final de l'étape de l'Alpe-d'Huez attirait un public considérable. Avec une course contre-la-montre, le public, concentré sur les quinze kilomètres de la montée, donne à cette journée un aspect complètement surréaliste.
Pour accéder au sommet, très tôt le matin, toutes les personnes accréditées ont vécu un véritable parcours du combattant. Dès Grenoble, à trente-trois kilomètres du départ de l'étape de Bourg-d'Oisans, un itinéraire peu commun est proposé aux véhicules officiels : passage dans une rivière asséchée, chemins cabossés, routes à contre-sens et utilisation de la file de gauche sur la nationale. Un rallye non programmé, mais particulièrement excitant.

Sur le parcours réservé aux coureurs, « un véritable boa constrictor », comme le souligne un journaliste colombien, avec vingt-et-un virages à négocier, il était très difficile de se faufiler entre les milliers de camping-car garés le long du ravin, les nombreux piétons et cyclistes qui affrontaient la pente vertigineuse, les syndicalistes qui inscrivaient des slogans sur la route et les ambulances qui faisaient des allers et venues. L'arrivée tout là-haut à l'Alpe-d'Huez était quasiment synonyme d'exploit.........  
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L'Alpe-d'Huez prise d'assaut  ..
HIER, DÈS MIDI, les gendarmes ont jeté l'éponge. « On ferme la route. Il y a déjà trop de monde dans la montée de l'Alpe-d'Huez.
Certains ont garé leurs camping-cars n'importe où après avoir enlevé des barrières. La circulation est bloquée. Ça ne sert à rien de continuer à laisser monter les gens. » Initialement, les autorités avaient prévu de fermer la route de l'Alpe aujourd'hui à 6 heures du matin. Mais elles ont été dépassées par l'engouement populaire que suscite ce contre-la-montre individuel organisé pour la première fois dans la mythique montée aux vingt et un virages. « On attend 800 000 à 1 million de personnes »
......... « Avec tout ce peuple, je me demande comment les coureurs vont pouvoir se frayer un passage » Les camping-cars, décorés de drapeaux, de banderoles, d'encouragements aux coureurs, se comptent par centaines tout au long de la montée. D'autres ont même planté leurs tentes sur le bitume.
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Depuis 11 jours déjà à l'Alpe-d'Huez ! ..
LE CONTRE-LA-MONTRE individuel du 21 juillet dans la mythique montée de l'Alpe-d'Huez suscite un incroyable engouement parmi les passionnés du Tour. A tel point que des spectateurs n'ont pas hésité à s'installer au bord de la route deux semaines avant l'arrivée des coureurs ! Monique et Jean Hautier, un couple de retraités de Revin, près de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, a ainsi déjà garé son camping-car à mi-pente pour ne rien rater
du spectacle. « Nous sommes arrivés le 7 juillet. Nous sommes venus tôt car ils ont annoncé beaucoup de monde et nous voulions à tout prix être bien placés. Nous avions déjà repéré le virage n o 11, le virage Bernard-Hinault. Nous voulions absolument être là », explique Monique, 59 ans, confortablement installée dans son fauteuil de camping au bord de la route.
« Le frigo est plein » A l'office du tourisme de l'Alpe-d'Huez, on n'en revient toujours pas. « Les années précédentes, on a déjà vu des gens arriver une semaine avant le passage du peloton, mais deux semaines avant, jamais. C'est un record », reconnaît une hôtesse. Jean Autier,
62 ans, a tout prévu pour tenir jusqu'au jour J : « J'ai chargé tous les réservoirs d'eau de mon camping-car, j'ai acheté cent litres d'eau minérale, le frigo est plein à ras bord, on peut tenir quinze jours sans problème. » Deux semaines d'attente au bord de la route de l'Alpe-d'Huez, cela peut paraître un peu long pour certains, pas pour le couple Autier.
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Cohue dans la montagne..
Le vélo bien sûr, mais aussi la fête, la convivialité et les joies du camping ont poussé samedi des dizaines de milliers de personnes à s'agglutiner sur les pentes de la petite route montant au plateau de Beille pour voir passer le Tour de France cycliste.
Les plus prévoyants -et les mieux organisés- sont arrivés dès mardi après-midi, quatre jours avant le passage de la première voiture officielle sur les pentes des Pyrénnées.
"Dans les étapes de montagne, si vous arrivez plus tard, vous n'avez plus de place pour garer le camping-car" explique Jean-Paul Bouchier, 50 ans. Torse nu, claquettes, barbichette rousse,
il porte la casquette blanche à pois rouges du trophée du meilleur grimpeur.
Sur la vitre du véhicule, un portrait à la gouache du grimpeur italien Marco Pantani,
mort d'une overdose de cocaïne.
"Demain, on part pour l'Alpe d'Huez. Comme on a aucune chance de trouver une place dans la montée, on restera en bas et on montera à vélo" ajoute sa femme Jocelyne, 51 ans.
Tous les ans en juillet, les étapes de montagne attirent d'énormes contingents de supporteurs de cyclisme, prêts à passer des jours et des nuits au bord d'une route, en pleine montagne, pour voir passer pendant quelques secondes leurs idoles.
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Une famille au coeur de la course ..
Sur le bord de la route Entraygues-sur-Truyère (Aveyron)
Le sol du camping-car porte encore les traces du passage de la caravane publicitaire. Casquettes, chapeaux, tee-shirt, frisbee, éventails...
saucissons ou doses de café s'exposent à l'entrée du véhicule. Comme autant de trophées.
Sur le bord de la route, le Tour de France se joue aussi, et surtout, avant l'arrivée des coureurs. « Cela fait partie de l'ambiance, sourit Max, 75 tours de roue au compteur. Et puis il faut bien s'occuper. La course passe tellement vite ! » Le vélo, Max en connaît un rayon. « J'aurais voulu faire carrière, souffle-t-il, mais mon père m'en a empêché. Pour lui, ce n'était pas un travail. En plus, il était très croyant et ne concevait pas que l'on puisse gagner de l'argent un dimanche. »
Dans le pétrin Un jour, ce Neufchâtelois d'origine, fan de Kubler, se met en selle pour quitter sa Suisse natale. « J'ai acheté un vélo de marque à Zurich, se souvient-il. Je suis parti de Berne, j'ai traversé la France et, quatre jours et demi plus tard, je me suis installé dans la région d'Agen. » Dans le Lot-et-Garonne, le septuagénaire à la brioche alerte se retrouve dans le pétrin. « Je suis devenu boulanger-pâtissier, avec une certaine réputation, lance-t-il avec gourmandise, et j'ai pris ma retraite il y a une petite dizaine d'années. » Depuis, chaque été, Max, Monique et Alain, leur fils, sillonnent les routes du Sud au gré des étapes du Tour. « Nous arrivons la veille au soir pour trouver un coin qui nous inspire et éviter la circulation, explique Monique.
Nous sommes même venus en repérage il y a un mois.
Nous allons faire les étapes des Pyrénées avant de rentrer. »
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Les vagabonds d'un troisième type débarquent sur les routes  ..
Après la Bretagne et Nice, avant la Dordogne et le Maroc, les « Vagabonds du troisième millénaire » font escale pour une semaine dans le département. Cette association regroupant une cinquantaine de propriétaires de camping-car espère ainsi changer la mauvaise image qui colle à ce type de vacances.
«Beaucoup nous prennent pour des gens du voyage, ce que nous ne sommes évidemment pas ! », déclare d'emblée Michel Delage, président de l'association des Vagabonds du troisième millénaire. L'image, ça compte. Et jusqu'à ce week-end, son association regroupe aux Condamines près de dix-sept équipages de camping-car fermement décidés à faire parler, en bien, de leur passion commune. Un véritable art de vivre même, à les entendre.
Si le séjour a commencé dimanche dernier pour ces retraités, en Ardèche, il se poursuit actuellement dans la réserve naturelle des Condamines, à quelques encablures de Saint-Victor-sur-Loire. Et ce jusqu'à samedi, grâce aux démarches entreprises par Gilles Vacher. Ce Stéphanois, membre fondateur de l'association a obtenu toutes les dérogations nécessaires en mairie pour s'installer sur le site.
Des week-ends de trois jours
« Chacun organise un séjour dans sa région, mais d'habitude ce sont surtout des week-end de trois jours », confie ce dernier, l'un des deux seuls non retraités présents. On est bien loin de l'an 2000, date à laquelle ces propriétaires de camping-car se sont rencontrés par hasard, à l'occasion d'un réveillon. « Comme beaucoup ici, j'avais lu une petite annonce dans Camping-Car Magazine, c'est comme ça qu'on s'est connus », explique Gilles.
Siestes, parties de pétanque sur un boulodrome improvisé au milieu des véhicules sont loin d'être les seules activités de nos amoureux du camping-car. Visites de musées, randonnées, sont aussi inscrites au programme de la semaine. Mais chacun doit rester libre. Car la liberté, c'est le maître mot de tout adepte du camping-car. Au même titre que la convivialité. Ou que la solidarité : « Comme les motards, quand on se croise, on se fait signe », rappelle Michel Delage. « L'association, c'est pour tous ceux qui veulent tracer leur route... Partout où il y a du goudron », sourit un autre vacancier.
Au-delà de ce constat et du plaisir de passer du bon temps entre amis, par cette opération, les responsables de l'association ne cachent pas une certaine volonté d'informer les collectivités. « On construit des aires d'accueil pour gens du voyage. Pourquoi ne pas en créer pour les camping-car, même si elles sont payantes ? Mais attention, dans des coins agréables », déclare le président du club des Vagabonds du troisième millénaire. Et celui-ci de conclure, en brocardant tous les camping-cars qui polluent : « Vous verrez. Après notre départ, ce site sera comme quand nous sommes arrivés ».
MAXIME COGNY
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Le camping-car, un style de vie pour passionné ..
Jean Gouwy a choisi son style de vie, ou plutôt son style de vacances : le camping-car. Depuis trois ans c'est au sein de l'association qu'il vit sa passion.
«Le camping-car, c'est comme la maison mais en plus petit ».
Jean Gouwy, Jeannot pour les intimes, l'a adopté depuis dix ans pour partir en vacances.
Ce Charentais, « de la vraie Charente, pas de la Charente Maritime », a donc investit près de
60 000 euros pour ce style de vie. Mais pas question de parler de rentabilité. « C'est un état d'esprit, de liberté, on part quand on veut, on s'arrête quand ça nous plaît. » Mais toujours dans
le respect des habitants. « Généralement on est bien reçu par les gens, par contre, certaines municipalités ne veulent pas de nous. On a mauvaise réputation, à cause d'une poignée de gens qui font n'importe quoi et qui polluent ». Jeannot veut donc casser cette image de mauvais touriste. « On est en vacance comme tout le monde : on consomme, on achète notre pain chez l
e boulanger du coin. Et on discute toujours avec les habitants avant de s'installer ». Cela fait trois ans que Jean et sa femme font partie de l'association des Vagabonds du troisième millénaire.
« C'est moins monotone de partir à plusieurs comme ça.
Et puis l'ambiance est très conviviale, on se connaît tous. On fait des animations entre nous »
Les membres de l'association se retrouvent pour au moins quatre sorties par an. Ces voyages sont l'occasion pour chacun de présenter sa région aux autres, « on découvre le coin, les curiosités mais aussi la gastronomie de chaque endroit.
Ça fait partie du charme de la région ! » Aujourd'hui dans la région stéphanoise.
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