Depuis déjà
plusieurs années, nous rêvions de suivre partiellement le Tour de France
cycliste.
C'est chose faite en cette année du centenaire.
Nous avons choisi les six étapes du grand Sud-Ouest avec les cols pyrénéens.
Mais on aime ou on n'aime pas!
Et ce n'est pas sur l'épreuve sportive en elle-même que je voudrais vous
entretenir, mais plutôt
sur l'impact de cet événement (le plus médiatisé au monde, paraît-il, après
les jeux olympiques
et la coupe du monde de football) sur les camping-caristes.
Je croyais
avoir vu d'importants rassemblements de camping-cars, nationaux ou
internationaux,
mais là, vraiment, j'étais loin de la réalité.
La télévision nous le montre bien et on s'y attendait.
Nous avions donc pris nos précautions en choisissant des emplacements avec
possibilité d'itinéraires échappatoires, mais ce n'est pas évident, surtout
dans les grands cols!
Nous étions encore bien loin de la réalité!
Le
summum, sur cette portion pyrénéenne, a été sans conteste,
l’étape entre Bagnières de
Bigorre
et Luz Ardiden, avec au programme le col d’Aspin et le mythique col du
Tourmalet.
Entre Ste. Marie de Campan et La Mongie (13 km.
en forte pente et nombreux lacets)
les camping-cars étaient stationnés à touche-touche, utilisant tous les
terrains possibles avec souvent le vide en aplomb. A La Mongie, la
circulation était très difficile. Impossible de monter
vers le col, la route était fermée depuis la veille au matin, il n’y avait
plus aucune place de disponible. Certains camping-cars sont arrivés depuis
plusieurs jours pour avoir l’espoir d’un
bon point de vue sur la course. Les rares emplacements, ou plutôt espaces
disponibles
entre les camping-cars, étaient occupés par une multitude de petites toiles
de tente.
Aux étapes,
chaque soir, je faisais une petite promenade autour des camping-cars.
Les contacts ont été très faciles. Les sujets de conversation, en dehors de
la course bien sûr,
sont les mêmes qu’au sein d’un club : voyages, installations des véhicules,
aménagements etc.
Les gens étaient détendus, aimables. Faire la queue pour arriver ou pour
repartir fait partie
des contraintes bien acceptées de tous. L’entraide à l’étape, en attendant
la course du lendemain, était souvent spontanée. Il régnait une ambiance
chaleureuse.
Sur le nombre, il y a eu, bien sûr, quelques grincheux, comme partout !
Le stationnement était vraiment sauvage, mais je
n’ai pas remarqué de débordement excessif
ou de comportement abusif.
Peut-être étaient-ils moins visibles que dans les stations touristiques ?
C’est avec ce genre d’événement que l’on se rend
compte réellement de la forte augmentation
des camping-cars dans le paysage français.
Malheureusement pour nous, responsables
d’associations, très peu de véhicules arboraient
un autocollant de club ou une plaque bleue !
Adhérents de clubs, toutes fédérations confondues, nous sommes petits !
Si nous ne voulons pas, dans quelques années, être
parqués dans des terrains de camping,
il nous faut être plus représentatifs vis à vis des pouvoirs publics.
Mais cela ne se fera, malheureusement, qu’au détriment de la convivialité
recherchée au sein
des clubs. Devrons-nous nous orienter vers une multiplication de ces clubs ?
C’est peut-être une solution envisageable, mais cela est un autre débat !
Le Tour de France Cycliste est, à mon avis, le
plus vaste salon de camping-cars
qu’il m’ait été permis de voir et… il dure trois semaines !