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Les petites culottes de Locmariquer... 

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  Souhaitant passer un week-end à Locmariquer, nous nous sommes dirigés un vendredi soir
vers l'aire de stationnement mise en place par la municipalité. Il n'y avait plus de place,
l'occupant le plus proche de la route avait étendu du linge (des petites culottes ! ) à proximité
de son véhicule. Dommage, je n'avais pas mon appareil photo. Nous avons continué vers la pointe de Kervoyal et avons opté pour un parking affichant une interdiction de stationner entre 21h et 9h pour les camping-cars et autres autocaravanes, interdiction notifiée sur un panneau présentant
la décision du Maire. Cette décision, datant de Juin 2002, invoque le fait que des commerçants
se sont plaints de notre présence car nos véhicules occupent plusieurs places de stationnement
(en centre ville, je suppose), que notre stationnement cause des problèmes de salubrité, etc... Choses bizarres : si l'on comprend très bien que le stationnement nous soit limité en ville, il est curieux qu'il le soit sur les autres parkings surtout s'il n'y a pas de riverain ni de commerçant à proximité et que nous causions de problèmes de salubrité seulement la nuit entre 21h et 9h mais pas sur l'aire "officielle" prévue par la municipalité.
Autre bizarrerie : la décision du Maire indique que le parking réservé aux camping-cars est largement suffisant, ce qui voudrait dire que l'on devrait y trouver de la place en permanence
et cela justifie qu'aucun autre parking ne soit prévu pour le stationnement nocturne
(et donc les interdictions mises en place).

Nous étions plusieurs camping-cars à oser passer la nuit sur ce parking et n'avons eu aucun problème. Nous sommes retournés, en fin de matinée du samedi, au parking "officiel" :
les petites culottes n'étaient pas encore sèches et il n'y avait toujours pas de place disponible.
Le stationnement y est pourtant limité à 24 heures. Nous sommes donc revenus où nous avions passé la nuit précédente. En milieu de nuit, nous avons été réveillés par un groupe de jeunes
"en goguette" qui sont venus frapper à la porte des camping-cars en traitant les camping-caristes
de certains noms d'oiseaux que je ne citerai pas. Le fait d'éviter de se manifester les a découragé et ils n'ont pas insisté.

Il aura fallu attendre le dimanche en fin de matinée pour trouver un emplacement sur le parking "officiel", les petites culottes étaient sèches mais leurs propriétaires toujours présents. Les 24 heures de stationnement étant largement dépassées, nous avions donc affaire à un camping-car "ventouse". D'autres camping-cars, ayant un besoin impérieux d'aller aux toilettes, ont mis en place tables et chaises pour "retenir" leur emplacement le temps de la vidange à l'aire de services toute proche (500m). Certains étaient tellement pressés qu'ils ont omis de "tirer la chasse d'eau",
je n'oserai pas vous décrire l'état du point de vidange des wc lorsque j'ai soulevé la trappe
de la borne Raclet. Ce n'est quand-même pas difficile d'appuyer sur le poussoir de rinçage !

Il semble que la concentration de camping-cars fait que certains se sentent "plus forts"
et se permettent de faire des étalages de toutes sortes, ce que l'on ne voit pas sur les parkings
où le nombre de camping-cars est réduit ou limité (4 ou 5 maximum), où l'on ne trouve pas
le besoin de s'étaler (ou alors on le fait discrètement de manière à être le moins visible possible)
et où on reste moins longtemps (48 heures maximum) de sa propre initiative. Il est aussi à noter
que cette concentration est mal perçue non seulement des riverains mais aussi d'un nombre croissant de camping-caristes qui parlent carrément de "camp de manouches",
dixit un camping-cariste du Guilvinec avec qui nous avons discuté..

Tout cela ne nous a pas brisé du tout le moral et nous sommes aller pêcher quelques bigornaux que nous avons dégustés avec un petit verre de vin blanc. Il en restait pour le dimanche midi
où nous avons pu faire des grillades (eh oui, que voulez-vous ! nous aussi on s'étale,
mais pas nos petites culottes !)

Hervé Tanguy.
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