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        récits d'escapades...

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Chemin faisant sur la voie expresse, un gros rapace sans doute surpris par le vent ou la taille
du camping car, heurte le pare-brise, emportant l’antenne de la CB et allant sans doute finir sa vie sur le bas côté : pauvre bête victime encore une fois de l’homme et de ses machines infernales.
Rapides courses au Carrefour, plein de gasoil et nous voici sur la route de la belle cité maritime.
Nous prenons la direction du port des Minimes dont parle tant de camping caristes ; après avoir côtoyé la Ville en Bois, longé l’Aquarium, le musée maritime, traversé de nouveaux quartiers résidentiels à l’architecture assez futuriste, nous arrivons … enfin au bout de plusieurs kilomètres sur un immense parking dépourvu de borne et où une dizaine de nos "congénères" ont déjà
pris place, prenant bien le soin de s’entasser les uns contre les autres, pour ne pas souffrir
du froid … sans doute, à moins que ce ne soit pour lutter contre les vents ?
Pourquoi se serrer ainsi, alors que le parking est vaste ? Mimétisme ? Instinct de conservation ? Attirance pour ses semblables ? Eux seuls le savent !
Pour notre part, il nous faut de l’eau, le réservoir étant vide, alors direction la borne, qui …
pour faire simple, ne se trouve pas sur le dit parking.
Enfin, nous la trouvons, pas très bien indiquée mais un Rapido tout beau, tout neuf y fait le plein … il doit bien avoir 1000l d’eau tant il peine à le remplir !
Et comme d’habitude ou presque, nous nous demandons encore, et encore, pourquoi nous nous enquiquinons à venir sur une aire, alors qu’il est 1000 fois plus aisé de faire le plein dans une station-service ou à un robinet bien placé : mystère là aussi sur notre comportement ?
Dans notre région, pas ou peu d’aires, dans les pays visités en été le mot n’existe même pas,
et nous nous débrouillons toujours ; alors pourquoi faut-il que nous essayions les aires en France, puisqu’elles ne répondent pas à nos besoins, ni à nos aspirations de stationnements dans la plupart des cas, exception faite de certaines installées dans des cadres enchanteurs
et près des endroits à visiter et pas derrière le cimetière ou au fin fond de la ville derrière
la déchetterie ! Oh là, j’exagère … mais j’aime bien exagérer, ça me fait du bien et ça me défoule, pour une fois que je peux dire ce que je pense.
Stationner à 5-6km de la ville, n’est pas pour nous convenir, nous n’allons tout de même
pas prendre le taxi pour rentrer de notre ballade nocturne.
En regardant le plan de la ville, Sylvie repère le parking de St Jean d’Acre, mais finalement
le large boulevard nommé Mail, avec une vaste étendue de pelouse au centre,
fera fort bien l’affaire, à quelques 5mn de la tour de la Lanterne : génial, non ?
Le repas pris, nous partons à la découverte de ce joyau de l’Atlantique. La belle tour de la Lanterne élance sa flèche dans le ciel, flèche qui servait jadis de fanal aux navires longeant l
es côtes ou entrant dans le port.
Les deux monuments symbolisant la ville, apparaissent enfin : la tour de la Chaîne
et la tour Saint Nicolas qui font le ravissement des photographes et des peintres ;
alors nous aussi nous immortalisons cet instant.
Ils se dessinent bien dans le ciel noir d’encre et l’obscurité de la nuit ; les fêtes de Noël aidant, le port et les rues adjacentes se parent de mille lumières, redoublant d’imagination.
La Porte de la Grosse-Horloge s’est parée de lumières de couleur et l’édifice est couvert
d’une robe bleue agrémentée d’un foulard tombant de mille lumières blanches ;
sous son arche, une grosse “fleur de pissenlit” éclate de tous ses feux … féerique,
on se croirait dans un conte des “Mille et une Nuits”.
Passée la porte, nous sommes captivés par la place des Petits Bancs, chaque demeure différente nous enchante, la statue centrale d’Eugène Fromentin ajoute à la beauté des lieux.
La rue commerçante et piétonne du Temple, désertée par les clients nous amène doucement vers la Cour du Temple, charmante place dévolue aux bars à bière : le Saint James,
la Cave à Bière … étalant leurs terrasses à la … lune : très croquignolet.
Nous nous laissons guider par notre instinct dans ce dédale de rues souvent couvertes d’arcades, découvrant de nombreuses façades de style ; pour finir à l’église Saint Sauveur
en cours de réfection.
Le pont sur le canal Maubec joue lui aussi le jeu de lumières,
colonnes enrubannées d’éclairages magiques.
Notre ballade fut enchanteresse et riche en découvertes architecturales :
un grand coup de cœur !

Vendredi 27 décembre 124.831 8 et 9h 58km
Le réveil est difficile, peut-être à cause de la longue ballade nocturne d’hier soir.
Ce matin découverte des rues et hôtels particuliers qui constituent le quartier ancien de la ville.
Nous sommes à deux pas de la tour de la Lanterne et nous empruntons la rue Sur-les-Murs
qui court sur les remparts pour rallier la tour de la Chaîne, belle vue sur la mer et l’avant port.
Dieu que nous sommes mille fois mieux ici que perdus sur le port des Minimes
à des kilomètres de la ville … entassés camping-car contre camping-car !
La tour Saint Nicolas garde fièrement l’entrée du Vieux Port, la Porte de la Grosse Horloge elle, garde l’entrée du Quartier Ancien que nous avons arpenté hier soir sous les illuminations
et que nous découvrons sous un jour nouveau, aujourd’hui : boutiques ouvertes, touristes
et habitants faisant du shopping.
La rue du Palais offre aux visiteurs de beaux monuments : l’Hôtel de la Bourse, actuellement Chambre de Commerce, est un de ces nombreux hôtels particuliers construits lorsque
La Rochelle était riche et s’ouvrait sur le monde par l’intermédiaire de ses myriades de bateaux partant sur les mers lointaines, faisant ainsi la fortune de ses armateurs.
Dans l’édifice, de belles poupes de navires surgissent des murs pour évoquer les riches heures de la marine marchande de la cité jadis protestante. Juste à côté le Palais de Justice présente une majestueuse façade à colonnes corinthiennes …
Nous admirons ces merveilles tout en musardant sous les arcades,
de nombreuses rues possédant ces passages couverts, fort pratiques par temps de pluie ;
mais il n’existe pas d’homogénéité de style, chaque architecte y ayant laissé sa griffe.
Ayant délaissé la rue du Palais, nous faisons une petite incursion dans la rue de l’Escale
où la belle Maison Venette est rythmée par des statues de têtes de médecins de l’Antiquité
et du Moyen-Age.
Encore un petit crochet dans la rue des Augustins, la Maison Henri II est ce qui reste
d’une luxueuse demeure entourant une cour plantée d’un jardin à la française :
très belle et fort élégante bâtisse.
Ca et là, de très beaux détails architecturaux, qui une maison 17ème à tourelle ronde d’angle,
qui une façade à pans de bois couverts d’ardoise, qui quelques gargouilles fantasques
ou encore l’entrée sur une cour d’un hôtel particulier qui sont légions dans la ville d’anciens armateurs ayant bâti leur fortune grâce au commerce avec dans un premier temps, le Canada
et ses chaudes fourrures, puis les Antilles avec la traite des noirs et le commerce triangulaire.
A l’angle d’une rue, le magasin Via Maris invite le chaland à entrer dans ses murs, tout y parle
de la mer, de ses produits … cabans pour les jours de pluie et d’embruns, pulls de laine chaude, livres divers, objets décoratifs pour donner à votre intérieur un petit air marin, galettes
au beurre et sel marin, sardines accommodées de maintes façons, caramels au beurre et au sel, vins et alcools de la région, produits de beauté à base d’algues …
Sylvie qui cherchait un couvre-chef opte pour un grand bob imperméabilisé
qui va être rentabilisé dès la sortie du magasin, car la pluie a fait son apparition !
Armés pour affronter le temps pluvieux nous continuons à progresser sous les arcades, t
out en faisant du lèche-vitrines, car la ville est riche de boutiques originales, tant vestimentaires, que de décoration, ce qui fait le bonheur de Sylvie qui trouve que décidément les habitants
de La Rochelle ont plus de goût que ceux de l’Est … et peut-être un pouvoir d’achat supérieur, mais il ne faut pas oublier que les touristes qui possèdent des maisons de campagne
dans la région et sur l’île de Ré toute proche, ne doivent pas y être étrangers non plus.
Passé la cathédrale dans la rue Chaudrier, nous faisons une halte rafraîchissante
au Café de la Paix qui est le seul vestige des opulents cafés 19ème. Le lieu est dans son jus, panneaux de boiseries peintes et sculptées, immenses glaces en arcades agrémentées de tableaux et de grandes photographies de l’écrivain belge Georges Simenon qui semblait
y avoir pris ses quartiers.
L’ambiance y est originale, les clients étant très différents : vieilles dames buvant un thé …
mais non Sylvie, tu n’es pas encore une vieille dame … oh qu’elle est susceptible cette fille ! Donc, vieilles dames, couples sur le retour, étudiants, hommes d’affaires et familles attablées dans le salon du fond.
Même les toilettes sont “d’époque”, les lavabos et cuvettes étant portées
par des gargouilles de faïence !
La pluie commence à se faire plus sérieuse lorsque nous abordons le marché couvert
qui est une merveille de dentelle de fer ; une grande activité y règne tous les jours
et Philou part à la recherche de langoustes, mais portera son choix sur six superbes
Saint-Jacques et une grosse poignée de crevettes …
que nous réserve-t-il pour le repas de midi ? Surpriiiiiise !
Le déluge s’abat sur nous, mais il faut rentrer au Bouli, il est déjà midi trente passé ; vite, vite … nous admirons au pas de course l’Hôtel de Ville fin 15ème, début 16ème, qui nous fait fortement penser au Palais Ducal de Nancy remanié et agrandi à la même époque.
Nous ferons sa visite une autre fois.
Et ce n’est pas de chance, les rues que nous prenons n’ont pas, fait exprès, d’arcades
pour nous protéger ; Sylvie pense bien à prendre un taxi, mais ils doivent, eux aussi,
craindre la pluie … car nous n’en voyons aucun ! Ah ! il ne faut pas oublier le pain pour ce midi.
La pluie se calme et cesse enfin, et c’est trempés comme des soupes … pas de homard …
que nous arrivons à bon port, au Bouli.
Philou n’a pas de Porto pour ses coquilles, mais une bonne bouteille de Champagne pour lier sa sauce ; donc se sera Saint Jacques au champagne, fromage arrosés de … champagne.
Bon appétit !!!
Merci ce fut d.é.l.i.c.i.e.u.x. et très fin.
Allez, il est passé 14h et il faut décamper ; juste encore un petit passage dans la Ville en Bois

pour prendre des photos de l’entrée du Vieux Port et nous partons vers l’île de Ré
et son nouveau pont.                                                                                    
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