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SYRIE
ALEP
Comme
bon nombre de campingcaristes dont nous avions lu les récits,
nous
passons deux nuits devant l'office de tourisme de la ville
(qui ne possède pas plus de documentation que
l'ambassade à Paris, si ce n'est moins),
à 5 m d'un grand carrefour très, très, très bruyant pour trouver le
sommeil entre cacophonie et chaleur étouffante (33° la nuit dans le
campingcar) !
Mais nous étions à quelques
centaines de mètres du souk,
à 10 m du musée archéologique et en
plein centre ville; on ne peut pas tout avoir !
Si
la conduite turque est "sportive", celle des syriens est déconcertante,
anarchique et "musclée" surtout en ville : attachez vos
ceintures !
Le parc automobile ravira les nostalgiques des années 50-60
: 403, 204, 304, 404, Aronde
et autres vieilleries américaines antédiluviennes … ne possédant
souvent plus de clignotants … Les conducteurs et les policiers savent être sympathiques envers la "curiosité"
et le
touriste que vous êtes.
Les
taxis sont de la même couleur que leurs homologues new-yorkais : jaunes.
Ils représentent plus de la moitié des véhicules circulant en ville.
Restos climatisés, ça fait du bien par cette canicule. On choisit les
plats en allant dans la cuisine, voir dans de grandes marmites ce que le
chef propose… petite gargote servant des chawarmas (équivalent de döner
kebab, avec une différence de préparation et de goût) 41 FF,
une broutille pour ce repas copieusement arrosé
de coca et autres boissons rafraîchissantes.
Il faut dire que la note
est souvent plus importante en boisson, qu'en nourriture, tant il fait
chaud
et tant il faut s'hydrater, délicieuses pâtisseries dégoulinantes de miel … hummm !
Le
souk al-Atarine : un vrai régal de couleur, de senteur et de
bruits (quoiqu'en disent les guides touristiques, qu'il est le plus beau du monde oriental, je préfère celui de FES au
Maroc).
Nous
commençons par un grand moment: entrée dans les souks voûtés bercés
de pénombre entrecoupée parfois de rares faisceaux de soleil, femmes voilées ou avec foulard, hommes
portant presque tous la moustache, et dans une cohue, une bousculade et un brouhaha
infernal.
On atterrit dans
le souk des bouchers ou plutôt des vendeurs d'abats : des foies, des
boyaux
et d'autres choses que je n'ai su identifier, pendaient là,
presque au beau milieu du passage.
Les gamins chassaient les
mouches de la viande ... et arrosaient celle-ci d'eau pour donner
une
impression de fraîcheur : M.A.G.I.Q.U.E. et ahurissant à la fois !!!!
C'était E.X.T.R.A.
La
lumière y pénètre en rais venant inonder les ruelles étroites arpentées
par les ânes,
donnant à l'endroit un caractère magique et hors du
temps…..
Savon d'Alep à l'huile d'olive et au laurier l'ancêtre du
savon de Marseille !
Colliers d'argent et de lapis et
pour les inconditionnels, il y a toujours les gallabias (djelabas)
et le célèbre keffieh que porte sur la tête chaque palestinien (carré de couleur noir et blanc ou
rouge et blanc)…
Pâtisseries, loukoums et épices....
Il faut prendre le temps de flâner, de se perdre et de revenir à différents
moments de la journée.
La
citadelle trône au milieu de la ville, l'entrée est imposante
et les ruines de la ville
très touchantes. Visite très agréable. Vue
panoramique sur toute la ville.
Très reposant après la cohue des souks
et le trafic automobile bruyant.
Le musée archéologique : juste en face de l'office de tourisme,
assez poussiéreux.
Il mériterait un léger coup de neuf !
La
visite est très intéressante et il se trouvera toujours un
"gardien",
souvent des étudiants parlant français pour vous accompagner dans
votre visite
(pourboire très apprécié).
QALA'AT
JA'ABAR
Beau
château dominant l'Euphrate.
Depuis la construction du lac al-Assad
il se situe sur une presqu'île
entourée d'une belle eau turquoise d'une
limpidité extraordinaire.
Coucher de soleil magnifique, à couper le
souffle !
Décidés
à passer la nuit au bord de l'eau après une baignade et une soirée
barbecue,
nous avons dû plier bagages vers le restaurant près du château,
un petit groupe de 4 hommes dans un bateau ayant accosté non loin de
nous de manière assez … étrange …
Le
passage par DEIR-er-ZOR pour rejoindre PALMYRE depuis ALEP est très
long,
et le désert n'est pas très beau. Privilégier plutôt la route
qui passe par HAMA (les norias)
et HOMS ou la nouvelle route qui,
paraît-il, traverse le désert .
(de nombreux syriens nous en ont parlé sans savoir très
bien la localiser …)
PALMYRE
ou TADMOR
La
cité de la célèbre Reine Zénobie est une merveille dans le désert,
la couleur ocre dorée donne une dimension particulière et mystérieuse
aux ruines s'étendant sur plusieurs kilomètres.
Il
faut au moins deux jours pour la découverte de cette merveille.
Le
célèbre hôtel Zénobia possède un embryon de camping où tout juste
2 campingcars
peuvent faire une halte à l'ombre des oliviers; les
autres seront au soleil sur le parking.
Sanitaires et douches
impeccables et bien venues pour se rafraîchir tout au long de
la journée.
Une
famille française rencontrée à AQABA, a été accostée par un gentil
syrien en mobylette
et s'est vue proposer l'hébergement dans la
palmeraie, au bord d'une belle piscine : EXTRA ! Nous avons nous aussi
rencontré ce même monsieur sur la route, en partant de PALMYRE,
hélas trop tard
pour nous.
La
visite est gratuite,
sauf pour le temple de Bêl et le petit musée
ethnographique.
Certains monuments comme le début de la Grande Colonnade
et le temple de Baal-Shamin
sont illuminés la nuit venue : extraordinaire !
Plusieurs
visites s'imposent à différentes heures de la journée et de la soirée.
Temple
de Baal-Shamin illuminé la nuit.
Sanctuaire de Bêl merveilleux temple dans une vaste enceinte.
Petit musée ethnographique qui donne un aperçu de la
vie des bédouins,
dans les différentes scènes reconstituant le
quotidien des habitants du désert….
la Grande Colonnade illuminée
la nuit en partie,
longue de 2 kilomètres bordée par de nombreux
monuments :
sanctuaire de Nébo, théâtre, agora, tétrapyle…..
tombeaux, château arabe mais là il faut prendre le véhicule pour
s'y rendre.
sur la route de BAGDAD
Sur
la route qui mène à DAMAS, à 80km de PALMYRE, on croise soudain dans
le désert,
une belle route qui part vers la gauche; on lit les panneaux
et on découvre
que l'on pourrait rallier BAGDAD et ses merveilles.
Quelques
kilomètres plus loin, sur la gauche, nous sommes interpellés par un
café
portant le nom de Bagdad Café; un guide à ALEP nous en avait parlé.
Il semble que le réalisateur du
célèbre film du même nom, soit un jour passé par-là.
Frappé par ce coin perdu au milieu de nulle part, il en aurait
fait un film.
L'endroit
est assez anachronique : un café où on ne peut guère se sustenter,
au
plus boire un café, un thé ou un coca; une grande tente de bédouins,
une petite maison au toit en forme de dôme … un endroit au milieu de
nulle part !
DAMAS
Le
New Kadoun Camping est assez difficile à trouver, coincé dans un
quartier de garagistes
peu attirant, mais une fois l'entrée franchie on se retrouve dans un petit carré de
verdure impeccablement arrosé. Sanitaires corrects.
Grands frigos pour faire des glaçons et mettre les
boissons au frais... et ça c'est important !
La capitale possède quelques beaux monuments.
• le souk Hamidiyé couvert par une architecture style
"Eiffel", plus aéré que celui d'ALEP
mais moins typique, énormément
de boutiques vendant des narguilés.
Nombreux petits restaurants très
bon marché.
•
la grande mosquée des Omeyyades entrée payante pour les étrangers.
Ils se voient remettre de longues capes ou des "jupes" pour couvrir les bras et jambes.
Les ados et
leur long bermuda sont exemptés de ces accoutrements qu'ils jugent
ridicules.
Notre visite à l'heure de la prière fut très
impressionnante et insolite.
L'atmosphère
des mosquées est très agréable, enfants qui jouent, femmes qui rient,
hommes qui devisent : un vrai lieu d'échange et de rencontre,
loin de nos églises où il
faut faire silence !
▪
le palais Azem fut pendant longtemps l'ambassade de France en
Syrie.
Difficile
à trouver dans le dédale des ruelles de la vieille ville,
et les
Damascènes ne savent pas très bien où il se situe !
Reconstitution
par le Musée des Arts et Traditions Populaires de scènes de la
vie
dans les riches demeures de la capitale.
Havre de pays et de fraîcheur dans le tumulte de la
Vieille Ville.
Et
nous voici enfin en…
JORDANIE
vous
suivez toujours ? ..alors en route vers
.................................................c'est
par ici >>>
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